Décision patriotique du Président Tebboune (annulation du traité avec l’Espagne) : l’Algérie sur le podium des Grands
En un laps de temps très court, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a replacé l’Algérie dans l’échiquier mondial. Le pays a retrouvé sa place naturelle dans le concert des Nations.
Non seulement, L’Algérie est sur tous les fronts, mais elle occupe le devant de la scène. Elle œuvre également à préserver la place, la position qui sont siennes, dans le contexte mondial actuel.
L’Algérie, dont la diplomatie ne fait pas dans le bruit, mais dans l’efficacité, a également su « remettre les pendules à l’heure », sa souveraineté étant une ligne rouge à ne pas franchir. D’ailleurs la fermeté des décisions que prend le président Abdelmadjid Tebboune quand il s’agit de ce volet, nous rappelle celle du défunt Houari Boumediene quand il défendait l’honneur et l’indépendance de l’Algérie, a rappelé une source diplomatique.
Les exemples ne manquent pas. L’Algérie avait, en octobre 2021, sévèrement recadré le président français, Emmanuel Macron, qui avait tenu de graves propos sur la Nation algérienne.
« On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, on n’humilie pas les Algériens », avait répondu le président Tebboune.
« Dans ces conditions, je ne serai pas celui qui fera le premier pas. Aucun Algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés », avait-il soutenu.
La présidence algérienne avait même décidé de rappeler l’ambassadeur à Paris Mohamed Antar Daoud, et d’interdire le survol du territoire algérien par les avions militaires français de l’opération Barkhane au Mali.
Idem pour le Maroc avec qui l’Algérie avait décidé en août 2021, de rompre ses relations après une série d’actes hostiles commis par le royaume sur une longue période.
Tous les avions immatriculés au royaume avaient été également interdits de survoler l’espace aérien national. « Moins d’une année après, l’Algérie décide le 08 du mois en cours, de procéder à la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne.
Cette décision est motivée par le revirement scandaleux du gouvernement espagnol vis-à-vis de la question sahraouie.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, est allé même jusqu’à confirmer devant le Parlement à Madrid, « son attachement à l’appui de l’approche marocaine sur le Sahara occidental ».
Les autorités espagnoles se sont en effet engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara Occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèsent sur le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations Unies.
« Cette attitude du gouvernement espagnol s’inscrit en violation de la légalité internationale que lui impose son statut de puissance administrante et aux efforts des Nations Unies et du nouvel envoyé personnel du secrétaire général et contribue directement à la dégradation de la situation au Sahara Occidental et dans la région », déplorait la Présidence de la République dans son communiqué.
Cette suspension du traité de l’amitié liant jusque-là les deux pays, n’est en fait qu’une suite logique des avertissements de l’Algérie qui avait, en mars dernier, rappelé son ambassadeur à Madrid.
Son retour n’est toujours pas à l’ordre du jour, tant que l’Espagne continue à faire fi de sa responsabilité envers le peuple sahraoui, en contradiction ainsi, avec la légalité internationale.
Ni les Nations unies, ni l’Union africaine, ni l’Union européenne, ni la Cour internationale de justice, ni encore moins la Cour européenne de justice et toutes les organisations régionales et continentales ne reconnaissent d’ailleurs, la (prétendue) souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
L’Algérie de par sa décision confirme ainsi, ses positions inchangées envers le peuple sahraoui en quête d’indépendance depuis près de 50 ans.
L’Algérie confirme également qu’aucune partie ne peut lui dicter quoi que ce soit. Et ce n’est pas aujourd’hui qu’elle renoncera à son principe.
Les Espagnols le savent. Au lendemain de l’annonce algérienne, le gouvernement espagnol a dit « la regretter ».
« L’Espagne considère l’Algérie comme un pays voisin et ami et réitère sa disponibilité entière pour continuer à maintenir et à développer les relations spéciales de coopération entre les deux pays », avaient en effet indiqué des sources diplomatiques ibériques à l’AFP.
Jeudi, le Parti populaire (PP, opposition), sans détour aucun, affirme que la suspension par l’Algérie du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, «conséquence de l’absence d’une politique d’Etat» chez Madrid, est une «très mauvaise nouvelle» pour les Espagnols.
Le PP a même exigé des explications de la part du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Ces déclarations et autres, résument à elles seules, la « panique » des Espagnols. Déjà perdants économiquement parlant, cette crise arrive au pire moment pour Madrid, en pleine renégociation des contrats de livraisons de gaz avec Alger et l’incident survenu dans l’usine texane de Freeport LNG, qui produit 20 % du gaz naturel liquéfié américain, entraînant l’arrêt du site pendant trois semaines ne fait que compliquer davantage les choses aux Espagnols.
D’après Reuters, pas moins de 70 % du GNL produit par Freeport LNG ces derniers mois étaient envoyés vers l’Europe, et particulièrement la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas.
«Sur les quatorze navires méthaniers partis du site en mai, pas moins de dix ont fait route vers l’Europe», décompte Alex Froley, analyste chez Icis.
Une décision souveraine
Se disant « extrêmement préoccupée » par la situation, l’Union européenne dont fait partie l’Espagne a, de son côté, réagi le 09 juin, à la décision de l’Algérie de mettre un terme à son traité d’amitié avec le royaume ibérique.
« Nous demandons à la partie algérienne de revoir cette décision » a en effet déclaré Nabila Massrali, porte-parole des Affaires étrangères de l’UE.
« L’Algérie est un partenaire important de l’Union européenne en Méditerranée et un acteur clé de la stabilité régionale », a-t-elle ajouté.
En raison de la pertinence d’Alger, Bruxelles évalue «l’impact de la décision» tout en appelant les deux parties à rechercher des solutions «par le dialogue et les voies diplomatiques».
La porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, a soutenu que Bruxelles est prête à offrir «toute l’assistance nécessaire» pour encourager ce dialogue.
L’Algérie ne dira assurément pas non, elle qui a de tout temps privilégié, de l’aveu même des instances internationales, le dialogue dans le règlement des conflits.
Mais là, les Espagnols doivent se remémorer les gestes provocateurs de leur Premier ministre qui assume l’entière responsabilité des craintes exprimées y compris par le peuple espagnol quant aux conséquences néfastes de la décision algérienne sur leur économie, déjà en berne.
Rappelons ainsi la visite du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au Maroc, le 7 avril dernier, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
À son arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé en milieu d’après-midi, Pedro Sanchez a été accueilli par son homologue marocain, Aziz Akhannouch, avant d’être reçu en audience à 17h30 par Mohammed VI au cabinet royal.
Dans une déclaration conjointe, Pedro Sanchez a réitéré son soutien au plan (d’autonomie) proposé par le Maroc pour le Sahara, une initiative qu’il considère comme « la plus sérieuse, réaliste et crédible».
Un Pedro Sanchez accusé tout simplement de «soumission» au Maroc (et non l’Algérie) qui a pourtant procédé à des «écoutes» l’an dernier durant la crise diplomatique avec Madrid, provoquée par l’accueil en Espagne du Président sahraoui, Brahim Ghali, pour raisons médicales.
Le gouvernement de gauche espagnol a en effet, assuré que ces piratages au moyen du logiciel de l’entité sioniste Pegasus étaient une «attaque externe», et nombre de médias espagnols ont évoqué l’implication de Rabat.
C’est aussi le Maroc qui est pointé du doigt pour avoir cessé de surveiller les camps de migrants subsahariens près de la frontière de l’enclave espagnole.
En mars dernier et en 48 heures seulement, la ville de Melilla a connu la plus grande vague migratoire de son histoire. 3700 migrants ont tenté de franchir la haute clôture protégeant l’enclave espagnole, sur la côte nord du Maroc, dont 800 y sont parvenus.
Les autorités de Ceuta avaient accusé le Maroc d’avoir manipulé les mineurs pour les encourager à franchir la frontière afin d’exercer une pression sur Madrid dans le contexte de la crise diplomatique entre les deux pays en raison de la présence sur le territoire espagnol à ce moment-là du président de la République sahraouie, Brahim Ghali, pour des soins.
Les Espagnols peuvent ainsi, « dire merci à Sanchez ». La décision de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu en 2002 avec l’Espagne n’est pas « tombée du ciel sans raison alors même que depuis quelques semaines, les tensions s’étaient un peu calmées »….. En réalité, Alger « attendait des explications qui ne sont jamais venues », selon une source diplomatique.
« Non seulement les clarifications demandées ne sont jamais venues mais Sanchez a réitéré le choix de l’Espagne pour le Maroc », explique-t-on. A chacun d’assumer ses actes…On ne joue pas avec un pays comme l’Algérie.
M.M.H