Déclaration de politique générale du Gouvernement (4ème partie) : Relance et renouveau économiques
Sans économie nationale fiable et compétitive, se basant sur des leviers modernes et efficaces, aucun pays au monde ne peut protéger ni pérenniser son indépendance, ses indépendances devrions-nous dire ! En effet, une économie forte et une aisance financière induite par des exportations de produits de l’industrie contribuent à consolider l’indépendance de décision et de politique des pays.
Dans ce cadre, l’Algérie possède tous les atouts humains et naturels pour avoir une économie non dépendante de l’unique ressources des hydrocarbures, une ressource aléatoire dans ses prix et pratiques et qui est appelée à disparaitre à moyen terme, et le Président Abdelmadjid Tebboune, depuis le début de son élection, a fait de la relance économique son cheval de bataille afin de porter haut et fort les couleurs de l’Algérie. Le gouvernement, chargé de mettre en œuvre les moyens adéquats pour cette relance, n’a lésiné sur aucun moyen et les résultats ne se sont pas fait attendre, bien que l’ancien régime ait laissé une situation désastreuse dans ce domaine.
Comme premières mesures devant permettre une mobilisation financière et des facilités de financement adéquat, le gouvernement s’est attelé à la modernisation du système bancaire et financier du pays par la densification du réseau bancaire et assurance, le déploiement des banques algériennes à l’étranger (démarches accélérées pour des filiales de banques publiques dans la zone de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, l’installation d’une banque publique en France.
L’amélioration de l’inclusion financière par l’ouverture de pas moins de 294 guichets de la finance islamique et le développement de l’assurance Takaful a été une autre des multiples actions entreprises dans le secteur des banques et des assurances.
D’autres dispositions allant dans le sens de l’amélioration des services fournis par les banques et la assurances sont à mettre à l’actif du gouvernement, ce qui a induit un plus important en matière de facilitation des opérations diverses, en matière de transparence dans la gestion des deniers publics, de facilitation des dispositifs et règles d’investissements et d’ouverture sur le marché banquier international.
La réforme du secteur public marchand et de la gouvernance des entreprises publiques, le gouvernement a mis les gros moyens, humains, législatifs, matériels et autres pour assainir un secteur qui a été la proie de mal-gouvernance et de rapines durant de très longues périodes. Afin d’y arriver de manière sereine et en ne négligeant rien, le gouvernement a organisé en décembre 2021 une conférence nationale dédiée à la relance industrielle qui a donné lieu à plusieurs recommandations allant dans le sens d’une reprise en main efficiente du secteur public marchand. Parmi les recommandations, il y a eu la proposition de restructuration du secteur public marchand.
Dans ce cadre, sept holdings publics, sur les dix existants, ont fait l’objet d’un audit de la gouvernance et de la performance, les trois autres le seront avant la fin de l’année en cours. Enfin, une étude est en cours pour la création d’un Fond public sous la juridique de ‘’établissement financier à caractère spécifique’’.
Amélioration de la gouvernance : c’est une véritable révolution qu’est en train de mener le gouvernement pour mettre fin à la gouvernance chaotique et inadéquate des entreprises publiques en procédant à l’élaboration d’une charte d’éthique pour les membres des Conseils d’Administration, le renforcement de la composante de ces Conseils par des experts et des compétences la généralisation du recours aux contrats de performance pour les gestionnaires d’entreprises publiques économiques.
Pour la relance des activités des entreprises confisquées, une série de mesures ont été prises afin d’accélérer le processus de transfert des biens confisqués par décision de justice vers le portefeuille du secteur marchand public, permettant par là de préserver plus de 9000 postes d’emplois. Ainsi, les actifs de 14 sociétés confisquées par décision de justice définitive ont été transférés vers le secteur marchand public.
Concernant le secteur de l’automobile et des véhicules industriels, le CPE a donné son accord pour la création d’une Société Publique de Production, de Montage et de Commercialisation des véhicules qui intègrera dans son portefeuille les actifs de plus de 40 sociétés activant dans ce domaine.
Toujours dans le cadre de l’assainissement de la gouvernance des entreprises publiques, 29 entreprises publiques en difficulté financière sont en cours d’examen au niveau du CPE pour prendre des décisions les concernant. Dans le même registre, 10 entreprises publiques économiques ont été relancées, sur un total de 51 qui étaient à l’arrêt, 19 autres sont programmées pour entrer en production avant la fin 2022 et les 22 restantes le seront en 2023. Un investissement de l’Etat d’un montant de 33 milliards de dinars a été alloué à ces opérations, ce qui a permis de créer 2642 nouveaux emplois.
Enfin, le développement du partenariat entre les groupes industriels algériens et des partenaires étrangers n’est pas en reste, puisque l’entreprise ENIE (51%) a conclu un accord de partenariat avec le partenaire italien FIMER (49%), qui concerne une usine de fabrication d’onduleurs, d’unités de conversion pour centrales solaires et d’accessoires de monitoring. Un deuxième partenariat a été conclu entre les holdings Madar et Agrodiv pour la relance de l’activité de l’ancienne unité de boissons Jucta de Jijel.
Tahar Mansour
(Prochaine Partie : Investissement et entreprenariat)