Déclaration de politique générale du Gouvernement (6ème partie): Développement des secteurs porteurs de développement et de croissance économique
A chaque fois que nous abordons un domaine de l’économie nationale, nous avons l’impression que c’est là où le bât blesse plus qu’ailleurs et nous confirmons que l’Algérie, depuis trois décennies maintenant, fait l’objet, non seulement de bradage et de rapine de ses richesses, mais également de sabotage profond et de destruction de tout ce qui pourrait faire sa force.
Quand nous avons lu ce qui a été fait sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune en seulement deux années, beaucoup moins si nous prenons en compte la période d’hibernation du covid19, nous avons eu la certitude que tout était calculé et tracé pour empêcher l’Algérie d’être à la place qui lui sied.
Dans le chapitre ‘’Relance et renouveau économiques’’, nous avons vu que de nombreuses actions allant dans ce sens ont été entreprises par le gouvernement sous la houlette du président de la république et en concrétisation de ses engagements. Ainsi, après la modernisation des services bancaires et des assurances, la réforme du service public marchand, les facilitations en matière d’investissement et d’autres opérations dans le cadre législatif, le gouvernement s’est tourné vers le développement des secteurs porteurs de développement et de croissance économique.
Dans ce domaine, de nombreuses actions de grande envergure ont été menées, dont la première concerne le développement stratégique du secteur énergétique et du secteur minier. Le gouvernement s’est fixé 5 objectifs dans ce secteur :
- Assurer la sécurité énergétique du pays à long terme
- Valoriser les hydrocarbures et les produits miniers
- Mettre à la disposition des secteurs économiques des substances minérales
- Contribuer à la diversification de l’économie nationale
- Financer l’économie nationale à travers le maintien d’un niveau appréciable des revenus de l’Etat.
Pour y arriver, le gouvernement compte accroitre annuellement la production primaire de 2% pour atteindre 204,80 MTEP en 2025, porter la transformation primaire des hydrocarbures 50% contre 32% actuellement, procéder à la transformation de 8 millions de tonnes/an de phosphate. L’extraction de 40 à 50 millions de tonnes de minerai de fer de la mine de Gara Djebilet et d’environ 2 millions de tonnes de plomb/zinc d’Oued Amizour viendront s’ajouter à cette dynamique minière qui était complètement délaissée jusqu’à maintenant.
Ces mises en exploitation ont permis la création de 15 239 emplois nouveaux, notamment dans les zones déshéritées, participant ainsi à la résorption du chômage et à l’amélioration de la situation socioéconomique de ces régions et de leurs habitants.
Plusieurs textes de lois ont été revus, complétés ou transformés pour mettre les activités nouvelles en adéquation avec le cadre juridique du pays, d’autres sont en attente d’approbation ou en cours d’élaboration.
Pour la branche énergie, il y a lieu de noter que le gouvernement poursuit ses efforts pour renforcer les moyens de production d’électricité, développer le réseau de transport et de distribution et du gaz, dans le but d’électrifier et de raccorder au gaz de ville les différentes régions du pays. Les périmètres agricoles et les zones d’investissement font l’objet d’une attention particulière dans ce cas, car créateurs de richesses et de postes d’emploi. Ainsi, il a été procédé à la mise en place d’une puissance additionnelle de production d’électricité de 3290 MW, la réalisation de 5924 km de câbles pour le transport et la distribution de l’électricité et 1780 postes électriques en plus de 556 km de canalisations et 60 postes pour le gaz.
Enfin, 18 826 exploitations agricoles et 498 investisseurs ont été raccordés en électricité.
Pour la branche Mines il est mené une vaste opération pour l’élaboration de la cartographie géologique complète de l’Algérie, l’actualisation de l’inventaire des ressources minérales, en plus de la mise en place d’une unité nationale de géophysique aéroportée.
Toujours dans le but du développement et de la promotion minière, l’ANAM (Agence Nationale des Activités Minières) a lancé un programme de 26 projets de recherches minières à travers 27 wilayas et concernant 13 substances et produits miniers. En outre, 396 autorisations d’exploration et d’exploitation minières ont été délivrées à travers le territoire national.
Les trois projets miniers stratégiques (gisement de fer de Gara Djebilet, phosphate intégré de Tébessa et Plomb/Zinc de Bejaia) sont à des stades de réalisations avancés.
Projet de Phosphate Intégré : prévision de production de 3 millions t/an et la création de 9000 emplois directs pour un investissement de 4 milliards USD.
Projet de Gara Djebilet : prévision d’extraction de 2 millions de tonnes/an dans une première phase et création de 3500 emplois directs pour un investissement (1ère phase) de 1,25 milliards USD.
Projet Zinc/Plomb : détention prochaine de 51% des parts par le partenaire algérien. Prévision d’extraction de 17000 tonnes de concentré de plomb par an, pour un investissement de 328 milliards USD.
Pour l’exploitation artisanale des mines aurifères du Grand Sud, des Comptoirs de l’Or ont été réalisés à Tamanrasset, Amessmessa et Djanet pour la réception et le traitement du minerai aurifère pour la récupération de l’or. Dans ce cadre, sur les 21812 tonnes de minerai, 137,9 kg d’or ont été récupérés.
Tahar Mansour
(Prochaine partie : Développement des énergies nouvelles et renouvelables)