Il est on ne peut plus évident que l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Stafan de Miistura, ne s’est pas déplacé pour rien en Afrique du Sud, sur invitation des charismatiques autorités de ce pays. C’est en effet ce que tentent de faire accroire les médias affidés au Makhzen, usurpateur et colonialiste, qui parlent de « coup d’épée dans l’eau », trahissant de la sorte leur panique face à cette visite. Cette dernière ne demeurera certainement pas sans suites. Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, s’est réuni mercredi à Pretoria, avec Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères. Officiellement, la diplomatie sud-africaine s’est limitée à annoncer la rencontre, sans plus de détails. On imagine ben volontiers que ce diplomate chevronné n’a pas effectué un éprouvant voyage de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres pour se contenter d’changer des banalités avec la cheffe de la diplomatie sud-africaine. Sollicitée par les médias sur l’objectif de la visite de De Mistura en Afrique du sud, N. Pandor s’est contentée de signaler, lors d’un point de presse, que « la discussion était utile », marquée qui plus est par l’examen « de quelques approches se rapportant au Sahara occidental », a souligné la ministre des Affaires étrangères. La responsable s’est excusée de ne pas s’étaler sur le sujet en assurant que « ce sont des questions confidentielles ». Mais a assuré qu’elle a besoin de temps pour apporter une réponse aux « propositions ». Le jour même, Candith Mashego-Dlamini, vice-ministre des Affaires étrangères, s’est réunie, avec Mohamed Yaslem Beissat, représentant du Polisario à Pretoria. Les entretiens entre les deux parties ont porté sur « les moyens de renforcer les relations bilatérales » et « l’examen des derniers développements et évolutions de la question du Sahara occidental, aux niveaux régional et international », a rapporté l’agence de presse du mouvement séparatiste. Joint par téléphone, ce diplomate, qui é déjà été représentant de la RASD en Algérie, nous a lui aussi assuré qu’une dynamisation diplomatique inédite en faveur de la cause sahraouie était en chantier. Celle-ci pourrait être liée au verdict attendu en mars ou avril de la Cour de Justice européenne, qui mantes fois tranché en faveur du front Polisario, en tant que représentant légitime et unique du peuple sahraoui. Ce verdict attendu, définitif et exécutoire, doit mettre un terme au pillage par le Maroc des immenses ressources halieutiques et minières du peuple sahraoui. Un groupe de travail a même été mi en place par le président Brahim Ghali en vue de négocier adroitement ce virage historique et décisif pour la cause sahraouie. Le déplacement de S. de Mistura en Afrique du Sud, a été annoncé en début de semaine par l’ONU. « M. Staffan de Mistura, est en route pour l’Afrique du Sud, à l’invitation de son gouvernement, pour prendre part à des réunions, ce mercredi, avec de hauts responsables sud-africains afin de discuter de la question du Sahara occidental », a indiqué Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, au début de son point de presse du lundi 30 janvier. Les propositions de règlement du conflit au Sahara, élaborées par les Nations unies ou les Etats-Unis, étaient habituellement présentées à l’Algérie, le principal allié du Polisario. Après sa plainte contre Israël au niveau de la Cour Internationale de Justice des Nations-Unies, le poids de Pretoria s’annonce plus fort que jamais dans le soutien aux Sahraouis dans leur lutte légitime en faveur de leur indépendance via la tenue d’un référendum d’autodétermination. Le poids d’Alger, également puissant et déterminant, s’avère capital depuis que notre pays siège au Conseil de Sécurité de l’ONU. Alger et Pretoria, forts de leur histoire en matière de lutte contre l’apartheid et le colonialisme, sont les deux capitales africaines qui pèsent de plus en plus lourd dans le règlement des conflit palestinien et sahraoui d’abord, et l’entrée en force de notre continent au sein du conseil de sécurité, dans le cadre d’une salvatrice réforme de l’ONU. A suivre…
El Ghayeb Lamine