Décolonisation du Sahara Occidental : Le conseil de sécurité en session demain
La cause sahraouie, au même titre que le combat des Palestiniens pour leur dignité et leur indépendance, en est arrivée à une déterminante croisée des chemins. Nous apprenons ainsi que le conseil de sécurité ONU tiendra demain 16 avril une session de consultation à huit clos sur la mission des nations unies pour l’organisation d un référendum au Sahara occidental consacré à la présentation d’exposé du représentant spécial et chef de la Minurso Alexandre ivanko et de l’envoyé personnel du SG ONU Staphane De Mistura. Il en est attendu, mais sans grand espoir, qu’une résolution contraignante soit adoptée contre le Maroc depuis la reprise du conflit armé, à cause de sa rupture unilatérale du cessez-le-feu de 1991, de ses actes de terrorisme d’Etat à l’endroit des civils sahraouis, mauritaniens et algérien, mais aussi et surtout de se plier au droit international, en permettant au peuple sahraoui de décider librement et souverainement de son destin via la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc colonialiste, de son côté, multiplie les manœuvres dilatoires pour se soustraire à l’impérieuse nécessité de se plier au droit international. Dernier exemple date : Rabat a reçu ce lundi le Premier ministre belge, Alexandre De Croo. Dans un communiqué sanctionnant les entretiens de ce dernier avec son homologue marocain l’oligarque Aziz Akhanouch, le Makhzen prétend que « La Belgique considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme “un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour une solution acceptée par les parties ». sic. Il n’en demeure pas moins que « les deux parties conviennent de “l’exclusivité de l’ONU dans le processus politique ». or, ce soutien réitéré à l’ONU, conformément au droit international, sous-entend de facto la tenue d’un référendum d’autodétermination. La MINURSO est en elle-même l’acronyme de « mission des Nations –Unies pour le REFERENDUM AU SAHARA OCCIDENTAL ». le Maroc lui-même en avait paraphé le principe dans l’accord de cessez-le-feu conclu entre lui et le front Polisario en 1991 sous l’égide de l’ONU et de l’ex-OUA. Aujourd’hui, et plus que jamais, Rabat n’a aucun droit d’imposer à la table des négociations don plan d’autonomie.
Ali Oussi