Défense de la cause sahraouie : Projection du film « Dis-leur que j’existe »
Le remarquable film « Dis-leur que j’existe », a été présenté ce vendredi par l’increvable et très dynamique Claude Mangin à Douarnenez, devant un public attentif et très engagé. Cette initiative est le fait de l’ACAT (action chrétienne contre la torture. Le film « Dis-leur que j’existe » trace le portrait de Naâma Asfari, juriste et militant indépendantiste sahraoui, condamné arbitrairement à 30 ans de prison par le Maroc ; et de sa femme, Claude Mangin, qui de visite carcérale, en réunion diplomatique, de plaintes déposées pour torture, en manifestation de soutien, continue de mobiliser et de sensibiliser à la situation du Sahara Occidental, et au sort de son mari, dans l’espoir d’une libération ou au moins d’un nouveau procès juste et équitable. Naâma Asfari a été condamné à 30 ans de prison par un tribunal militaire marocain lors d’un procès entaché d’irrégularités. Il a été jugé, avec 24 de ses compatriotes dans l’affaire dite de Gdeim Izik. Naama Asfari, dans un récent entretien accordé à l’Huma depuis sa cellule, avait mis en avant sa grande fierté d’avoir réussi à faire condamner le Maroc par l’ONU à case des horribles tortures dont il avait été victime. Pour rappel, Naama Asfari avait été interpellé la veille de ces évènements prémédités par le Maroc, qui s’étaient soldés par le décès de 11 personnes. Il n’est donc pas concerné par eux, ce qui n’a pas empêché sa torture et sa condamnation lors d’un procès kafkaïen, tel que relaté en détails dans un entretien accordé par Claude Mangin à La Patrie News. Le film « Dis-leur que j’existe » a été rehaussé par la musique originale et la voix de la diva Maryem Hassan, dont la musique, la culture et le chant représente une preuve de plus, si besoin en était encore, que le Sahara Occidental n’a absolument rien à voir avec le Maroc. Construit autour des démarches incessantes de Claude pour que justice soit rendue, ce film réalisé par Manue Mosset se nourrit des témoignages de proches de Naâma et de personnes ayant assisté à son procès. Mais surtout, Dis leur que j’existe parvient à faire vivre Naâma à l’image, grâce au recours à l’animation, et à la performance d’un comédien qui interprète des textes écrits par Naâma depuis sa prison au Maroc. « Ce procès sera peut-être la seule occasion pour nous de dire ce que l’on a à dire, de se faire entendre, de le crier s’il le faut. Notre voix portera la voix du peuple. Ce sera un moment historique. », Dixit Naâma Asfari.
Ali Oussi