Coupe illicite de bois, mutilation d’arbres, extraction de plantes protégées, pillage de liège, braconnage et incendies : Notre patrimoine forestier subit chaque jour des dégradations multiples.
« Il ne faut pas oublier aussi les actions anthropiques », a fait remarquer ce mardi, Ilham Kabouya, Directrice de la protection de la faune et de la flore, à la Direction Générale des Forêts (DGF), en citant l’exemple de la forêt de Bouchaoui à Alger qui risque de disparaître.
« Cette forêt est en danger. Il faut vraiment le souligner, c’est très important. Il y a énormément de maladies qui se sont déclarées au niveau des arbres, à cause de la grande charge », a lancé la même responsable qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
« C’est vrais que c’est l’une des forêts les plus proches, pour les algérois, dans laquelle ils vont se détendre, mais cette grande charge a fait qu’aujourd’hui les arbres sont malades et peut être on sera obligé de couper», enchaîne-t-elle.
Ilham Kabouya a d’autre part, affirmé qu’une campagne de reboisement visant la plantation de 60 millions d’arbres à l’horizon 2025, dont 17 millions pour cette année, débute ce mardi à partir de la wilaya de Djelfa, indique
Lancé par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, à travers la direction générale des forêts, à l’occasion de la journée nationale de l’arbre, le programme de réhabilitation et de restauration des paysages forestiers touchera tout territoire national, indique-t-elle.
S’agissant du barrage vert, Mme Kabouya affirme qu’il y a un plan d’action multisectoriel pour la réhabilitation de cette bande qui concerne 13 wilayas.
«Des financement vont être débloqué pour la mise en œuvre de ce plan d’action », précise-t-elle.
Pour la bonne réussite de ce plan d’action, l’intervenante estime qu’il faut y avoir un suivi particulier des plantations notamment durant les trois premières années qui suivent. « Aujourd’hui, il faut bien comprendre que planter n’est pas uniquement de creuser et mettre à terre un plant, il y a tout un suivi qui doit se faire quelque soit l’espèce choisie », explique-t-elle.
« Nous avons énormément planté, malheureusement il y a eu quand même des échecs, faute de suivi. Un arbre forestier ce n’est pas comme un plant de tomate, la production ne se fait pas au bout de deux mois ou six mois, c’est un travail de longue haleine », a-t-elle fait observer.
Donc quand on plante un plan forestier, dit-elle, il faut toujours prévoir tout l’entretien qui doit se faire les années qui suivent. « C’est sur ça que nous essayons de travailler », conclut-elle.
Y.Y