Dénonciation des violences de l’entité sioniste : Le Maroc torpille une initiative du groupe arabe des représentants permanents auprès de l’ONU
Au cours des délibérations du Groupe arabe des représentants permanents auprès des Nations unies, le diplomate algérien Nadir Larbaoui, a relevé que l’escalade des exactions de l’entité sioniste dans les territoires occupés, n’est « plus compatible avec l’expression de formules de courtoisie à l’adresse du Comité Al-Qods présidé par le roi du Maroc ».
Cette instance, mise sous la tutelle de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a été créée en 1975 dans l’objectif de dénoncer continuellement « la volonté d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al-Qods, partie intégrante des territoires palestiniens occupés et capitale de l’État palestinien ». Pourtant, elle n’a pas du tout réagi à l’incursion de la police sioniste dans l’enclave de la mosquée Al-Aqsa et la brutalisation de centaines de fidèles, vendredi dernier. Cet acte est clairement assimilé à une profanation d’un lieu de culte. Elle ne s’est, d’ailleurs, réunie que deux fois, en vingt ans d’existence, dont la dernière remonte à… 2014, occultant les nombreux épisodes de violences inouïes commises contre les palestiniens. A ce titre, le diplomate algérien a estimé opportun que ce Comité assume, enfin de manière effective et pleine, les missions qui lui sont conférées, soit la défense des lieux saints à Al-Qods.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU a rapporté qu’une version amendée de ce projet a été approuvée par l’ensemble des délégués des pays arabe. Sauf que le Maroc a mis son grain de sel dans l’objectif de torpiller la démarche. Il s’est opposé au texte consensuel, allant jusqu’à émettre des critiques sur la proposition de la délégation algérienne. Il a empêché, ainsi, « le Groupe arabe de s’exprimer d’une seule voix sur les derniers développements en Palestine et de condamner la violence des forces d’occupation israélienne à l’égard des fidèles innocents à Al-Aqsa Al Mubarek ». L’attitude du représentant du Royaume chérifien a suscité moult interrogations sur ses véritables motivations. « Il n’est pas raisonnable de s’opposer à l’invitation du Comité d’Al-Qods à une réunion pour la défense d’Al-Aqsa, d’Al-Qods et de la Palestine, à moins qu’il n’y ait une intention préméditée visant à empêcher le Groupe Arabe de rendre publique une déclaration condamnant les pratiques et les violations de l’entité sioniste à Al-Aqsa, Al-Qods et en Palestine dans son ensemble, ce qui n’est pas pour déplaire à l’occupant israélien » estime-t-on.
S. Biskri