L’Association internationale de boxe (IBA) ne relâche pas son emprise. À la veille du combat d’Imane Khelif en demi-finale de la catégorie des moins de 66 kg aux Jeux olympiques de Paris, un pool du directoire de l’organisation, dont le Secrétaire général Chris Roberts, convoquent une conférence de presse pour expliciter, selon un communiqué rendu public dans la matinée de ce lundi, les motifs de l’exclusion de la pugiliste algérienne de toutes les compétitions internationales placées sous son égide.
Est-ce une énième manœuvre pour déstabiliser cette jeune athlète, victime depuis plusieurs jours d’une campagne de dénigrement et de harcèlement acharnés ? Probablement. Sinon, comment décrypter l’allégation de Chris Roberts : « Imane Khelif est un homme », sans accompagner ses propos de la moindre preuve ? Il faudrait, selon lui, considérer sa parole comme une vérité absolue. Peine perdue. L’IBA n’a plus de crédibilité, ni de légitimité d’ailleurs. Le COA (Comité olympique algérien) ne la reconnaît pas. Le CIO (Comité international olympique) non plus.
Il est admis qu’Imane Khelif est une jeune femme accomplie et une athlète performante. Elle aspire à l’or, dans ces joutes parisiennes. Elle sera, sans doute, sacrée championne olympique. Elle entrera notamment dans l’histoire comme celle qui a révélé la face hideuse d’un monde prétendument civilisé, ainsi qu’une organisation sportive gangrénée, qui l’a ciblée et jetée au lynchage public après avoir tenté de briser sa carrière à coups d’arguments fallacieux.
Qu’est-ce qui motive l’IBA ?
Trois membres de l’exécutif de la Fédération sont marocains : Nabil Hilmi, Oumayma Belahbib et Abdeljaouad Belhaj. Ceci pourrait expliquer cela. Ce n’est pas la première fois que le Maroc utilise le sport comme terrain de confrontation indirecte, dans sa propension à nuire à l’Algérie. Les turpitudes du président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, en est un exemple édifiant.
Si l’hypothèse de l’instrumentalisation de l’IBA contre l’Algérie se confirmait, le voisin de l’ouest aurait joué et perdu. Imane Khelif bénéficie de l’appui indéfectible de ses compatriotes et des hautes autorités de son pays. Le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique algérien (COA) sont montés au créneau pour pointer une ligne rouge. Imane Khelif est soutenue non seulement pour ses prouesses sportives mais aussi pour ce qu’elle est : un symbole de résilience contre des accusations infondées et malveillantes.
L’Algérie mobilise tous les moyens pour défendre l’intégrité morale et les droits de la jeune native de Tiaret. Le MJS l’a souligné ce lundi. L’Algérie ne reconnaît pas officiellement l’IBA, dans laquelle elle n’est pas représentée, et conteste sa légitimité. Une démarche confortée par le Comité international olympique (CIO).
Le Futur de la Boxe Internationale
Avec la suspension de l’IBA par le CIO et l’émergence d’une nouvelle association mondiale de boxe, un changement se profile dans le monde de la boxe internationale. Il pourrait offrir un environnement plus sain et équitable aux athlètes, préservés des intrigues politiques et des rivalités nationales qui ont trop souvent terni l’image du sport.
Imane Khelif ne se bat pas seulement pour une médaille d’or, mais pour la justice, l’intégrité et la reconnaissance. Sa détermination et le soutien de son pays témoignent d’une volonté de transcender les obstacles et de triompher face à des adversaires perfides. Le combat d’Imane est un rappel puissant que le sport doit demeurer un terrain de mérite et de performances, loin des influences négatives et des manipulations politiques.
S. Biskri