Des scientifiques algériens de la diaspora s’insurgent contre le Parlement européen
Des scientifiques algériens établis à l’étranger ont protesté, dans une lettre publiée ce mercredi, contre la récente résolution du Parlement européen sur une prétendue « détérioration des libertés en Algérie ».
Les signataires, des docteurs et des professeurs installés dans différents pays à l’instar du Royaume-Uni, les Etats-Unis d’Amérique, l’Allemagne ou encore la France, ont fustigé cette résolution votée fin novembre.
« Nous avons lu la résolution avec choc et surprise. Elle présente la situation algérienne comme désastreuse, un endroit où personne ne peut exprimer une opinion ni être en sécurité », déplorent-ils.
Et de tacler, « heureusement pour l’Algérie, les points mentionnés dans le rapport ne sont qu’un recueil d’informations non vérifiées rapportés librement par les médias algériens sans aucune censure ».
Pour les signataires, la résolution du Parlement européen est une attaque injustifiée car « les accusations énumérées n’ont jamais été vérifiées ». « Le Parlement européen a agi en tant que juge et partie, mais aussi en tant que bourreau avec la soi-disant résolution démocratique contre l’Algérie », ajoutent-ils.
Aussi, c’est un manque de respect à l’égard du peuple algérien et de ses institutions, selon eux. « Le Parlement européen aurait pu écouter les deux parties au lieu de se prononcer à la hâte. Il aurait pu prendre attache avec le Parlement algérien pour des éclaircissements », assènent-ils.
Les scientifiques ont affirmé par ailleurs qu’il existe une évolution en Algérie qui contraste avec les allégations de la résolution du Parlement européen. « Ils (les Algériens) se concentrent sur la construction de leur pays grâce à des principes civilisés qui respectent la liberté de toutes les races et religions. Des principes plus évolués que ceux prévalant aujourd’hui dans quelques pays européens », pointent-ils.
Enfin, les scientifiques de la diaspora ont rappelé que les Algériens souhaiteraient vivre en paix dans leur pays et avec le voisinage. « Nous demandons à tous les organismes internationaux et institutions de nous respecter et ne pas interférer » dans nos affaires, clament-ils.
Skander Boutaiba