Destruction arbitraire d’une maison palestinienne : Riad Al-Malki saisit l’ONU
Tout porte à croire que cette énième destruction, entrant dans le cadre du complot global portant judaïsation de la Palestine et d’Al Qods, ne va pas demeurer impunie. L’ONU ne peut plus fermer les yeux devant les crimes et les nombreux dépassements de l’entité sioniste. Le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Malki, a dénoncé mercredi devant le Conseil de sécurité de l’ONU la destruction dans la nuit de la maison d’une famille palestinienne à Al Qods-Est, Israël assurant à nouveau qu’elle relevait d’une « affaire municipale ». « Israël continue de mener une guerre sans merci au peuple palestinien », a affirmé le ministre lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur le conflit israélo-palestinien, élevée à un niveau ministériel par la présidence norvégienne tournante de cette instance. Les Israéliens ont « déraciné » une famille, « y compris leurs enfants, les jetant dehors dans un froid glacial, arrêtant plusieurs membres » de ce foyer, « avant de démolir leur maison, ne laissant derrière eux que désespoir et destruction », a déploré Riad Al-Malki. « Il faut mettre fin à l’impunité dont jouit Israël », a-t-il ajouté, demandant au Conseil de sécurité: « allez-vous accepter cet apartheid du 21e siècle? ». A l’issue de la réunion, le ministre palestinien a jugé, devant des médias, qu’il était « grand temps que le Conseil se penche sérieusement sur la réalité de la situation sur le terrain causée par les actions illégales d’Israël ». L’affaire a fait grand-bruit, sur La Patrie News du moins, qui suit de très près ce qui se passe en Palestine occupée. Le quartier de Cheikh Jarrah, devenu emblématique à cause de ce qu’y s’est passé au mois de mai dernier, subit un plan intensif de judaïsation d’Al Qods. Après de multiples tentatives, la police sioniste a détruit tôt mercredi matin la maison d’une famille palestinienne dans le quartier sensible de Cheikh Jarrah, à Al Qods-Es. Des policiers de l’occupation sioniste se sont rendus avant l’aurore au domicile de la famille Salhiya, menacée d’expulsion depuis 2017 et sujet d’une campagne de soutien dans les Territoires palestiniens et à l’étranger, selon une vidéo mise en ligne. Peu après cette opération, un photographe de l’AFP a constaté la démolition de la maison familiale. « Au cours de la nuit, la police israélienne a mis en œuvre l’ordre d’expulsion de bâtiments illégaux sur un terrain prévu pour une école destinée à des enfants demandant des soins particuliers à Al Qods-Est », a indiqué la police sioniste dans un communiqué, soulignant que la famille Salhiya avait refusé à « plusieurs reprises » de « consentir à rendre ce terrain ». La police sioniste a indiqué avoir effectué 18 arrestations dans cette opération. Tôt mercredi matin, quelques policiers étaient toujours sur place, au pied des ruines de cette maison de Cheikh Jarrah, quartier palestinien situé à Al Qods-Est, partie de la Ville Sainte occupée depuis 1967 par l’Etat hébreu. La famille Salhiya était menacée d’éviction depuis 2017, le terrain sur lequel se trouvait la maison familiale ayant été illégalement alloué pour la construction d’une école. Les groupes de défense de cette famille estiment que l’école pourrait être construite ailleurs en ville, sans forcer la destruction de la résidence. En mai, des manifestations de soutien à des familles palestiniennes menacées d’expulsion à Cheikh Jarrah avaient dégénéré en heurts avec la police et des colons sionistes, prémices d’une nouvelle agression criminelle contre les populations civiles de la bande de Ghaza. Le monde entier, à commencer par les dirigeants arabo-musulmans, observent en silence l’avancée immuable de cette gangrène au quartier séculaire d’Al Qod. L’ultime espoir viendra peut-être du sommet de la Ligue arabe et de la rencontre de l’ensemble des factions palestiniennes, prévus tous deux à Alger.
Ali Oussi