Détention arbitraire du journaliste Omar Radi : Amnesty International interpelle Mohamed VI
Au Maroc, il est vivement déconseillé d’être journaliste. D’exercer son métier avec rectitude morale et professionnelle les cas de Omar Radi et Souleimane Raissouni, en sont une preuve formelle et irréfutable. Abdellatif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements marocains et âme damnée du roi Mohamed VI, s’occupe de fabriquer des dossiers à charge, infâmes et infâmants, visant à assassiner les journalistes visés sur les plans social, professionnel, économique et médiatique. Omar Radi refuse toutefois de se laisser faire de se laisser enterrer vivant. C’est un appel qui vient du fond des geôles du roi Mohammed VI. Un appel à un procès équitable et un réexamen juste de la détention du journaliste marocain Omar Radi relayé par l’ONG Amnesty International. Celui-ci a écopé d’une peine de prison de six ans, condamné le 19 juillet 2021 pour « espionnage et viol » et actuellement en appel. Une parodie de justice dans la tradition des pratiques en vigueur au Maroc : le bricolage d’accusations infamantes pour camoufler la répression politique. Les juges du roi sont passés maîtres dans l’argumentation fallacieuse pour rejeter les contre-interrogatoires de témoins clés, ignorer les requêtes de la défense et fermer les yeux sur les atteintes aux droits élémentaires de l’accusé. L’ONG appelle à la mobilisation de l’opinion à travers une lettre à adresser aux autorités marocaines. Pour que cesse une machine à broyer l’innocence. Cet appel pressant a toutefois toutes les chances de demeurer sans écho. Il est loisible d’en saisir le pourquoi du comment…
Kamel Zaidi