Développement de l’hydrogène vert : Augmentation de 12% du PIB pour 6 pays africains
Le développement de l’hydrogène vert pourrait augmenter de 12% le PIB de six pays africains disposant d’un grand potentiel dans ce domaine et y générer plus de 4,2 millions d’emplois d’ici 2050, selon l’Alliance africaine pour l’hydrogène vert, dans un rapport qui vient d’être publié et réalisé en collaboration avec le cabinet de conseil en stratégie McKinsey & Co.
Ces pays membres de cette alliance régionale sont l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Maroc, la Mauritanie, la Namibie et le Kenya.
Riches en sources d’énergies renouvelables abondantes (solaire, éolien, géothermique et hydraulique), certains de ces pays disposent également de métaux nécessaires à l’électrolyse, le processus électrique de séparation des atomes d’hydrogène et d’oxygène de la molécule d’eau.
D’autre part, ce document souligne que la demande mondiale d’hydrogène vert se multipliera par sept par rapport aux niveaux actuels, pour atteindre 607 millions de tonnes en 2050, à condition que les gouvernements du monde entier respectent leurs engagements actuels en matière de réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES).
Abondant en termes de chiffres, le rapport note que le commerce international transfrontalier de l’hydrogène vert devrait atteindre 100 à 180 millions de tonnes d’ici 2050. L’Europe, le Japon, la Corée du Sud et l’Asie du Sud-Est représenteront potentiellement environ 65 % des échanges transfrontaliers à cet horizon.
Par ailleurs, les rédacteurs du rapport mentionnent que l’énergie représente en effet plus de 60 % des coûts de production de l’hydrogène vert. De plus, les coûts de production de ce combustible propre devraient diminuer d’environ 60 % d’ici 2030, grâce à la diminution du coût de l’énergie renouvelable dans son ensemble et de l’augmentation de la capacité des électrolyseurs.
Grâce aux avantages concurrentiels dont ils disposent, les pays africains sus-cités seront en mesure de produire entre 30 et 60 millions de tonnes d’hydrogène vert.
Le rapport estime cependant que les six pays africains devront se doter de 29 à 56 gigawatts (GW) de capacité d’électrolyse supplémentaire et produire 51 à 96 GW supplémentaires d’énergies renouvelables pour réaliser leurs ambitions en matière de production de l’hydrogène décarboné.
Mohamed Ait S.