DG des douanes à propos de la protection de la propriété intellectuelle : «préserver la production nationale et protéger les acquis économiques»

Le directeur général des Douanes, le Général-major Abdelhafid Bakhouche,va affirmé, ce matin,lors d’une rencontre consacrée à la protection de la propriété intellectuelle et de la production nationale, que ce séminaire constitue «une occasion précieuse pour unifier les visions et renforcer la coordination entre les différents acteurs, des secteurs ministériels aux institutions de sécurité et aux organismes spécialisés, afin de poser une pierre angulaire dans la construction d’un système national efficace de protection de la propriété intellectuelle ». L’objectif suprême consiste à «contribuer à la préservation de la production nationale et à la protection des acquis économiques ».
La protection des droits de propriété intellectuelle, souligne M. Bakhouche, est devenue aujourd’hui «une nécessité urgente, en raison de son impact direct sur la promotion de l’économie nationale, la stimulation de l’innovation, l’attraction des investissements et la création d’un climat de concurrence sécurisé ».
Saluant les efforts déployés par les ministères concernés et différents intervenants dans la protection de la propriété industrielle, le DG des Douanes plaide pour un « renforcement des mécanismes de protection de la propriété intellectuelle et garantir leur cohérence avec les exigences du marché et de l’économie de la connaissance ».
Dans son propos, M. Bakhouche cite la contrefaçon comme une des plus grandes violations des droits de propriété intellectuelle. Et précise : « C’est un fléau dangereux qui est apparu à ses débuts comme des pratiques limitées, pour prendre avec le temps un caractère systématique dépassant les frontières, jusqu’à devenir un phénomène mondial, suscitant l’inquiétude chez les titulaires de droits et menaçant les économies des pays, qu’ils soient développés ou en voie de développement ».
À partir de ces données, il est devenu «nécessaire de consacrer une dimension de protection pour les différentes catégories de droits de propriété intellectuelle, en tant que première ligne de défense contre les actes de contrefaçon et de piraterie, et ce à travers un système institutionnel intégré chargé de contenir les échanges, notamment ceux à l’international, et de garantir l’absence d’infiltration de produits contrefaits sur le marché national ou même leur réexportation vers d’autres pays ».
Dans ce contexte, les douanes algériennes « jouent un rôle central dans la lutte contre la violation des droits de propriété intellectuelle, en s’attaquant au phénomène de l’importation et de l’exportation de marchandises contrefaites, qui constituent l’un des défis les plus graves affectant la compétitivité du produit national et causent des dommages considérables à l’économie nationale, sans oublier la menace directe qu’elles représentent pour la santé et la sécurité des consommateurs ».
Les services des douanes «ont renforcé les mécanismes de contrôle aux frontières, augmenté la préparation des équipes d’inspection, intensifié la coopération avec les titulaires de droits, ainsi que participé activement aux campagnes nationales de sensibilisation et d’information sur les dangers des produits contrefaits, en coordination avec les partenaires sectoriels ».
Pour M. Bakhouche, il est également nécessaire de « mettre en avant l’importance de renforcer le cadre législatif et réglementaire, afin de garantir le développement de l’efficacité de la stratégie nationale de lutte contre la contrefaçon, notamment dans son volet opérationnel, lié aux mécanismes de détection et de suivi, à l’échange d’informations, et à la gestion des poursuites connexes».
Aris Mokdad