La flamme du dévouement à la patrie, le don du soi, de l’esprit du sacrifice allumé voilà 50 ans, ne s’étendra pas, défiant le temps. L’Armée Nationale Populaire, qui assure la défense du pays, ne saurait en effet, se tenir en marge de la société.
Dans l’exercice de ses missions, l’Armée Nationale Populaire a la pleine confiance de la Nation. Elle y répond et elle y répondra….Fidèles au serment prêté aux martyrs de défendre l’intégrité territoriale et de veiller à la sécurité de son peuple, les éléments de l’ANP ont, à maintes reprises, apporté la preuve de leur capacité à faire face à toutes les épreuves.
Aujourd’hui, nous pouvons dire avec certitude que l’Algérie est sur la bonne voie et aiguillée dans la bonne direction, tel que souhaité par ses loyaux enfants, grâce à la grande cohésion et confiance entre le peuple et son Armée, cette armée qui a été pour lui un protecteur contre le mal de la bande et de ses relais par les décisions courageuses prises par le Haut Commandement de l’ANP dés le début de la crise.
Des décisions qui se sont révélées, avec le temps, pertinentes et judicieuses car allant toutes dans le sens des intérêts du peuple et de la patrie.
Depuis l’accession de l’Algérie à la souveraineté nationale, le 5 juillet 1962, l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), reste le symbole de notre indépendance, notre identité et notre unité nationale.
Fidèles au serment prêté aux martyrs de défendre l’intégrité territoriale et de veiller à la sécurité de son valeureux peuple et sachant que les épreuves sont le lot des grands hommes, les éléments de l’ANP ont, à maintes reprises, apporté la preuve de leur capacité à faire face à toutes les épreuves.
L’ANP a continué à être au service de la nation algérienne – sans rien attendre en retour -, pleinement convaincue d’accomplir son devoir constitutionnel.
Elle a développé ce lien, dès l’indépendance, en offrant la possibilité à toutes les catégories sociales, sans discrimination de sexe, d’intégrer ses rangs. Ce qui a permis à nombre d’enfants de l’Algérie de servir leur patrie et leur peuple en différentes circonstances.
Ces dernières années, le lien étroit qui lie le peuple à son armée s’est renforcé et consolidé. Ce lien existentiel, profond, entre une armée, en réalité issue du peuple, a connu un renforcement continu de par le souci permanent du Haut commandement de l’ANP de veiller, depuis des années, à maintenir le contact avec le peuple.
Un peuple qui défend avec force l’Armée nationale populaire, car la cohésion entre le peuple et l’armée est indissociable et intimement soudée. C’est là que résident le triomphe pour l’Algérie et la déperdition imminente de ses ennemis.
Par son brassage, fait d’une composition de ses membres issus de toutes les régions et de toutes les communautés, elle reste le lieu qui consolide notre organisation sociale et notre aspiration à vivre ensemble.
Fondée aux premières heures de l’Indépendance, l’armée a accueilli en son sein tous ses citoyens frères d’armes venus de différents champs de bataille de l’ancienne armée coloniale et ce pour jouer un rôle majeur dans la protection de la souveraineté nationale et contribuer à la lutte pour la libération d’autres pays frères, à travers le soutien aux différents mouvements de libération nationale qui ont pris le chemin de leur décolonisation par la lutte armée, et cela conformément au principe de non-ingérence dans les affaires des pays voisins.
On n’abandonne jamais son frère en terrain hostile
Dans son itinéraire, l’Armée nationale populaire s’est illustrée dans de nombreuses missions.
Pour rappel, l’Armée de libération nationale (ALN) a conduit la lutte armée contre l’armée coloniale française contraignant ainsi, en 1962, la France à quitter l’Algérie.
Une victoire totale sur les plans militaire et diplomatique, grâce notamment à une mobilisation populaire contre l’occupant français.
Une mobilisation à laquelle appelle, encore aujourd’hui, l’Armée nationale populaire pour faire face à la crise que connait le pays. Une mobilisation à même d’inciter l’Armée nationale populaire à aller de l’avant avec constance, afin de consolider les assises de l’unité nationale et de préserver les constantes de la sécurité et la stabilité de l’Algérie.
Car issue de ce peuple glorieux. Si, en 1954, d’authentiques patriotes avaient eu le mérite de renvoyer dos à dos centralistes et messalistes et de mettre fin à un conflit stérile en optant pour l’action unificatrice, aujourd’hui ce sont leurs cadets qui adoptent la même attitude à l’égard d’un peuple dont ils sont issus.
Un acte d’appartenance que l’ANP a toujours démontré dans les actes, en s’alignant avec armes et bagages aux côtés des Algériens lorsque les circonstances l’exigent et l’imposent.
Soixante ans après son indépendance, l’Algérie se trouve confronté à de nombreux défis.
Au premier titre, celui de la modernisation de l’institution militaire. Notre armée est aujourd’hui une institution républicaine qui œuvre pour la défense du territoire national et pour la protection des institutions et des acquis démocratiques de l’Algérie. C’est une armée déjà présente dans de nombreux projets de développement sur le terrain.
Outre la défense du territoire national, l’ANP participe activement depuis l’indépendance du pays aux grands projets de développement national. En 1969, l’armée a pris en charge la réalisation du barrage vert constitué d’arbres entre le nord et le sud pour freiner l’avancée du désert.
La construction de la route transsaharienne a été confiée également aux soldats et aux équipes du génie de l’ANP.
Au début des années 1990, l’ANP a fait face à l’émergence des islamistes radicaux de l’ex-Front islamique du salut (FIS), après l’instauration du pluralisme politique en 1989.
L’armée a ensuite combattu et vaincu le terrorisme en réussissant à ramener la paix dans le pays après plus de sept ans d’affrontements avec les groupes radicaux. L’armée s’est dotée de nouveaux moyens pour s’adapter au monde moderne et accéder au professionnalisme de sa composante.
Dans ce sens, elle a investi dans la formation en créant des écoles d’excellence et d’élite. Elle a également relancé les écoles des cadets de la Nation.
Sur le plan équipements, l’armée s’est lancée dans la fabrication d’armements et de véhicules blindés pour ses propres besoins et a investi également dans des technologies de pointe pour assurer la fiabilité, la sécurité et la confidentialité des données dans la transmission de l’information.
Une école de patriotisme
Depuis son institution en 1968, le service national a toujours constitué une école sans égale dans la formation des jeunes, sur les plans militaire, culturel, social et sociétal.
En effet, l’institution du service national, appelé communément devoir national, fut l’une des plus importantes décisions prises par les autorités du pays. Institué sur la base de l’ordonnance n°68-82 du 16 avril 1968, le service national est officiellement entré en vigueur au mois d’avril 1969.
Fixé, dans un premier temps, à 24 mois, le service national est devenu une obligation pour tous les Algériens ayant 19 ans révolus et bénéficiant d’une bonne aptitude physique et de bonnes facultés mentales.
En effet, l’institution du service national a été pour beaucoup de jeunes Algériens une source de développement. Incontestablement, le service national a été l’occasion, pour des millions de jeunes Algériens issus du monde rural, d’une initiation à la modernité, à travers le maniement d’équipements plus sophistiqués que l’outillage agricole de l’époque, et à travers la découverte de la civilisation urbaine, l’incorporation était l’occasion de découvrir la ville, et d’éléments de confort tels que l’eau courante.
Pour certains, le service national a permis la confrontation à des mœurs vestimentaires ou alimentaires inédites. En parallèle, le service national a joué un rôle certain dans la cohésion de la société algérienne, en étant l’instrument d’appartenance sociétale à une Nation.
Depuis son institutionnalisation, le Service national a été et reste une école de formation des hommes, permettant à des millions de jeunes Algériens des générations de l’Indépendance de participer à la marche du pays en les préparant continuellement à contribuer à la défense du territoire national, chaque fois que nécessaire.
« La Nation a parié sur sa jeunesse lorsque la loi sur le Service national a été promulguée, il y a 55 ans, tout comme elle avait parié sur elle dans une période difficile de son Histoire pour chasser le colonisateur du pays, et elle n’a, à aucun moment, douté de sa capacité à relever des défis majeurs «, rappelait la revue El Djeïch dans son numéro d’avril 2023.
Des défis théoriquement impossibles à relever, souligne-on, au regard du lourd legs hérité d’une occupation brutale qui n’a laissé que ruines après plus de 130 années de prédation et de pillage.
Bien plus, tout le monde était convaincu que la jeunesse algérienne, profondément attachée à sa Patrie, était capable d’accompagner avec mérite le processus d’édification nationale.
Cela s’est confirmé, quelques années plus tard lorsque se sont précisés les contours d’un Etat engagé sur la voie du développement global, au lendemain du recouvrement de sa souveraineté, après une glorieuse Révolution, et qui était de nouveau déterminé à libérer l’Homme après avoir libéré la terre.
Ainsi, 54 ans après la mobilisation sous les drapeaux de la première promotion des jeunes du Service national, en avril 1969, et à une époque où nos jeunes contribuaient efficacement à la marche de l’Armée nationale populaire, chacun dans son poste, et de manière à consolider le lien fort entre le peuple et son armée, la jeunesse algérienne d’aujourd’hui, armée de sciences, de savoir et de professionnalisme, est en mesure de relever à nouveau le défi, inspirée par les hauts faits de la jeunesse qui a déclenché une des plus grandes révolutions du XXe siècle et celle de l’Indépendance qui, en plus de contribuer à la préservation de l’intégrité du territoire national, a œuvré, avec une volonté et une détermination sans faille, à redorer l’image réelle de l’Algérie et à effacer les séquelles du douloureux passé colonial.
Une armée, un rempart
L’Histoire a démontré que l’Armée Nationale Populaire, digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, était présente à toutes les étapes décisives que l’Algérie aura connues.
Le Peuple et l’Armée ont affronté ensemble toutes les difficultés et les épreuves, notamment pendant les durs moments que notre pays a vécus à cause du terrorisme barbare, contre lequel l’Armée nationale populaire a lutté, suivant une stratégie clairvoyante et avisée, et où ses éléments ont consenti, aux côtés de leurs frères des autres corps de sécurité et des citoyens, toutes franges confondues, de lourds sacrifices, car ces Hommes portent l’Algérie dans leurs cœurs, œuvrent à préserver sa sécurité et sa stabilité, et valorisent ce qui a été réalisé comme exploits, que ne peuvent nier que les ingrats.
Et l’ANP, ne manque aucune occasion de le souligner se montrant ainsi rassurant quant au devenir de la patrie, car, c’est là, toute la question.
« Les réalisations concrétisées jusqu’à présent qu’il s’agisse de la lutte contre la corruption, d’accompagner le peuple, de respect de la Constitution ou d’encouragement du dialogue entre toutes les parties, est en lui-même un acte patriotique grandiose qui reflète le souci de l’institution militaire, de son Commandement et de tous les hommes sincères, de barrer la route à tous les +Don Quichotte+ chargés de la mission de proposer des solutions importées et de concrétiser des agendas néfastes enrobés dans des terminologies et expressions douteuses. C’est le vœu de la bande, de ses têtes et de tous ceux qui leur vouent allégeance « relevait tout récemment la revue El Djeïch, dans un édito.
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait d’ailleurs, à chaque fois, renouvelé la reconnaissance de la Nation tout entière à l’ANP, pour ses sacrifices constants et permanents au service de la patrie.
Hommage donc à tous ceux qui, par leur concours, ont contrarié les desseins des ennemis et ouvert la voie de l’édification de l’Etat démocratique juste et fort avec ses spécificités algériennes.
M.M.H