Directeur général de l’OMS l’a affirmé : « Nous pouvons sortir de l’urgence sanitaire mondiale dès cette année, à condition…. »
Pour la première fois depuis l’émergence de premiers cas de contaminations à la Covid-19 dans la province de Wuhan (Chine) en automne 2019, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Chebreyesus, prône un discours optimiste.
« Nous pouvons sortir de l’urgence sanitaire mondiale et nous pouvons le faire dès cette année » a-t-il pronostiqué, le lundi 24 janvier, dans une intervention publique.
Il a expliqué que les régions, dans lesquelles le virus circule massivement, arriveront plus rapidement au bout de l’épidémie.
Il semblerait que le variant Omicron, nettement plus transmissibles que les autres souches séquencées de la Covid-19, acquiert plus vite l’immunité collective qu’on dit « imparfaite mais fonctionnelle », dès lors qu’elle atteindrait –voire dépasserait- le taux de 60%.
Selon les données de l’OMS, 80 millions de personnes ont été contaminées, dans le monde, ces deux dernières semaines, soit 33 contaminations par seconde et un décès toutes les 12 secondes.
Les virologues et immunologues attestent, de par le monde, que ledit variant, couplé au vaccin anti-covid, protège mieux et plus longtemps l’organisme contre de potentielles réinfections.
Il faudrait, néanmoins selon l’OMS, que la population globale des cinq continents soit immunisée à hauteur de 70%, à la fin de l’année 2022, pour que le monde puisse affronter, sans crainte, le nouveau variant qui se profile : le B2 et éventuellement d’autres plus contagieux et plus virulents.
« Il est dangereux de supposer que (le variant très contagieux) Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie » a-t-il mis en garde.
A partir de là, le directeur général de l’OMS a tempéré son enthousiasme quant à une fin prochaine de la pandémie. « Jusqu’à présent, l’explosion des cas n’a pas été suivie d’une flambée des décès, même si ceux-ci augmentent dans toutes les régions, en particulier en Afrique, la région qui a le moins accès aux vaccins (…) Cela ne doit pas signifier que nous devions accepter que près de 50.000 personnes décèdent chaque semaine d’une maladie que l’on peut prévenir et traiter » a-t-il relevé.
Il a signalé, à ce propos, que les objectifs liés à la vaccination ne sont pas atteints, ce qui risque de remettre en cause les bons pronostics de sortie de crise. « En Afrique, 85% de la population n’a pas encore reçu une seule dose de vaccin. La moitié des 194 États membres de l’OMS ont déjà raté l’objectif de 40% de couverture vaccinale pour fin 2021 » a indiqué Dr Tedros Adhanom Chebreyesus.
Il y a quelques jours, le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international de l’OMS a recommandé de « lever ou d’assouplir les interdictions de circulation internationale, car elles n’apportent aucune valeur ajoutée et continuent de contribuer au stress économique et social des États membres».
Il a estimé que « les mesures de voyage telles que le masquage, le dépistage, l’isolement/la quarantaine et la vaccination doivent être fondées sur des évaluations des risques et éviter de faire peser la charge financière sur les voyageurs internationaux, conformément à l’article 40 du Règlement sanitaire international (RSI) ».
Souleb B.