Discours du 1er ministre devant l’APN : développement du capital humain
En abordant le volet du capital humain lors de son discours à l’APN, le premier ministre, ministre des finances, Aimène Benabderrahmane, a tenu à rappeler que l’ensemble des réformes engagées par le gouvernement ne peuvent être menées à terme qu’en étant réalisées par une ressource humaine hautement qualifiée. Dans cette optique, le gouvernement entend conforter les compétences du capital humain en développement ses différentes composantes représentées par :
Le système de santé qui bénéficiera d’une amélioration constante afin d’obtenir une couverture sanitaire complète du pays.
Le système éducatif connaitra lui aussi une réforme profonde, notamment pour le cycle primaire et la revalorisation de la spécialisation des enseignants, particulièrement dans les matières techniques et mathématiques. Le gouvernement mettra aussi en place un baccalauréat artistique, tel que préconisé par le programme du président de la république.
Ce sera aussi le cas de l’enseignement supérieur pour lequel le gouvernement veillera à lui faire dispenser un enseignement de qualité tout en amélioration la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur, tout en accélérant leur ouverture sur leur environnement socioprofessionnel. Le premier ministre annonce aussi la création prochaine (durant l’année 2021/2022) d’une école supérieure de mathématiques et d’une pour l’intelligence artificielle, suite aux décisions prises par le président Abdelmadjid Tebboune lors du dernier conseil des ministres.
Des pôles d’excellence en recherche scientifique, des incubateurs et des annexes, seront créés au sein des établissements universitaires et de recherche dans le but de développer la créativité et la découverte et répondre ainsi aux exigences de l’environnement socioéconomique. Les entreprises seront reliées aux laboratoires de recherches, en donnant la priorité aux laboratoires nationaux sur les étrangers quand ils ont la même spécialité. Dans ce cadre le taux d’enseignants chercheurs de niveau doctoral passera à 90% du corps enseignant total contre 63,7% actuellement. Le taux d’encadrement sera porté à 1 enseignant pour 22 étudiants au lieu de 25 actuellement et 1 enseignant pour 18 étudiants en sciences et technologie.
100 projets de recherche mixte seront mis en place chaque année avec le secteur industriel, en privilégiant la recherche appliquée.
L’autre axe du développement de la ressource humaine a trait à la formation professionnelle qui subira aussi une réforme en profondeur, en privilégiant la formation en entreprenariat. Afin d’augmenter les capacités d’accueil du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, le gouvernement compte augmenter le nombre d’établissements de 50 chaque année, ce qui fera passer ce nombre de 2003 en 2021 à 2169 en 2024, en faisant passer, dans le même laps de temps, le nombre d’encadreurs de 20547 actuellement à 25171 et celui des stagiaires d’environ 660 000 actuellement de 50 000 chaque année jusqu’à la fin 2024.
Synthèse Tahar Mansour