Disparu en France en 1961, un Algérien identifié onze ans après la découverte de son squelette
Soixante après sa disparition, un Algérien, dont le squelette a été retrouvé au fond du lac de Paladru, en Isère (un département du sud-est de la France), a été formellement identifié grâce à un test ADN.
Tout a commencé le 8 mars 2010 lorsqu’une équipe de plongeurs des sapeurs-pompiers partie s’entraîner découvre, à 18 mètres de profondeur de ce lac, un squelette et un crâne. Ils contactent la gendarmerie.
« Pendant deux jours des plongeurs spécialistes de la gendarmerie sont envoyés sur place et fouillent le sol. Ils vont remonter 80% des ossements d’un corps humain », indique ce lundi France 3.
Une enquête est alors ouverte. Quant aux ossements, ils sont remis à Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale française (IRCGN) pour effectuer des analyses ADN et une datation carbone. « Le résultat tombe très vite : il s’agit d’un homme décédé entre 1955 et 1963 », ajoute France 3.
A l’époque, personne ne se manifeste pour tenter d’identifier les ossements en dépit d’un appel à témoins. En 2016, l’affaire est classée et le squelette inhumé sous x sur décision du procureur de la République de Bourgoin-Jallieu.
Comme par miracle, elle rebondit durant cet été quand une femme tombe sur un ancien article du Dauphiné Liberé relatant la découverte d’ossements dans le lac du Paladru. Certaine qu’il s’agit de son frère mort par noyade le 18 juin 1961, elle contacte la gendarmerie française.
« Elle leur explique que son frère a disparu alors qu’il se baladait en barque sur le lac avec un ami, il se serait jeté à l’eau mais n’aurait jamais refait surface », indique France 3.
Bien évidemment, un test ADN est réalisé. Le résultat est sans équivoque : il s’agit bien de la sœur de la victime.
« C’est très rare de résoudre une affaire comme ça, 60 ans après, mais aujourd’hui grâce à l’ADN on y arrive, c’est un plaisir, une grande satisfaction surtout pour la famille originaire d’Algérie, ils vont pouvoir rapatrier le corps », a affiché Frédérique Bal, le chef d’escadron, commandant de la compagnie de gendarmerie de La Tour-du-Pin (Isère)
Selon France 3, la victime était venue d’Algérie pour travailler en France et subvenir aux besoins de sa famille restée à Constantine.
Skander Boutaiba