Dissolution de l’ALGEX : Des députés saluent une « décision attendue »
Renouvelant leurs appels à la réforme et à la reddition des comptes, plusieurs députés ont salué la décision du Président de la République de dissoudre l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX).
Parmi eux, Abdelouahab Yagoubi, député de la communauté nationale établie à Paris et membre de l’Assemblée populaire nationale, a qualifié cette mesure de réponse significative à des revendications exprimées de longue date.
Dans un communiqué publié ce mardi, sur sa page officielle, M.Yagoubi — expert international en numérisation et systèmes d’information — a rappelé avoir, le 18 mars 2025, adressé une demande de création d’une commission parlementaire d’enquête sur la gestion de l’ALGEX.
Créée en 2004 dans le but de soutenir les exportations algériennes hors secteur des hydrocarbures, l’agence avait pour mission d’accompagner les opérateurs économiques et de renforcer la compétitivité des produits nationaux. Cependant, selon le député, la réalité a largement dévié de ces objectifs.
Il dénonce des dérives marquées par des soupçons répétés de corruption, de clientélisme et de mauvaise gestion, ainsi que des plaintes d’investisseurs concernant des lourdeurs bureaucratiques et des retards injustifiés dans l’octroi de permis.
« Nous ne sommes pas contre la réforme, bien au contraire : nous en sommes les premiers défenseurs. Nous ne sommes pas opposés aux agences nationales, mais nous voulons qu’elles jouent pleinement leur rôle », a-t-il déclaré, précisant que son rejet visait surtout le maintien de structures sans contrôle ni transparence, devenues des freins au lieu de leviers de développement.
Le député a réitéré son appel à une enquête transparente et approfondie sur les dysfonctionnements ayant affecté l’agence. L’objectif de sa proposition de commission d’enquête est, selon lui, de rétablir la confiance des investisseurs, d’assurer l’égalité des chances et de protéger les deniers publics contre la mauvaise gestion et les dérives administratives.
La motion qu’il a déposée auprès de la présidence de l’Assemblée populaire nationale demandait l’examen des mécanismes d’octroi des autorisations d’exportation et d’importation, les causes des retards administratifs, ainsi que les soupçons de corruption au sein de l’ALGEX. Elle prévoyait également l’audition des opérateurs économiques lésés.
En conclusion, M. Yagoubi a affirmé que « la dissolution de l’ALGEX constitue une première étape importante », mais a insisté sur la nécessité de mettre en place des garanties strictes pour éviter la répétition des mêmes pratiques à l’avenir. Il a appelé à consacrer les principes de transparence et de compétence dans la gestion des institutions nationales.
Yahia Maouchi