Au lendemain du verdict historique rendu vendredi passé contre Israël par la CIJ, (Cour Internationale de Justice), évoquant un risque de génocide, on en est encore aux paroles, au lieu de passer aux actes. Une vingtaine de Palestiniens meurent en moyenne chaque jour du fait de tires directes de la soldatesque israélienne.
On en est à près de 28.000 martyrs, dont plus de 70 % sont des femmes et des enfants. Les preuves techniques, juridiques, matérielles et humaines de ce génocide en train de se dérouler sous nos yeux sont pleinement réunies.
Pis encore, Netanyahu menace d’attaquer Rafah, et d’étendre la guerre à toute la région. En parallèle, plus de deux millions de Palestiniens souffrent, et meurent à petit feu, privés qu’ils sont de nourritures, de soins, et d’abris adéquats. Bref, au lieu d’agir rapidement et efficacement pour mettre un terme à ce carnage, la CIJ vient de programmer des séances de débats publics durant les quelques jours à venir.
C’est ce qu’annonce un document de la CIJ dont nous venons d’obtenir copie. «Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est (Al Qods. NDLR) (Requête pour avis consultatif).
La Cour internationale de Justice tiendra des audiences publiques sur la demande d’avis consultatif sur les Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, du lundi 19 au lundi 26 février 2024, au Palais de la Paix, à La Haye, où elle a son siège. Cinquante-deux États et trois organisations internationales ont exprimé leur intention de prendre part à la procédure orale devant la Cour.
Ces séances s’étendront du lundi 19 au lundi 26 du mois courant. Encore une semaine de carnage et de souffrances incommensurables infligées aux populations civiles palestiniennes, sans la moindre sanction envisagée pour forcer la main à la puissance occupante israélienne, afin qu’elle se plie enfin au droit international. La programmation de ces débats publics vient confirmer l’Eclairage pessimiste que nous avions publié au lendemain de ce verdict certes historique.
Historique mais insuffisant, car ne condamnant pas Israël pour génocide, et n’envisageant pas la moindre mesure de saisine du conseil de sécurité de l’ONU. Seule l’Algérie, en sa qualité de membre non-permanent de ce conseil, et sur demande instante du président Tebboune, a essayé de faire bouger les lignes. Mais, hélas, ne fait guère le printemps…
El Ghayeb Lamine