Document
Rapport du SG de l’ONU adressé au conseil de sécurité : L’heure de vérité a sonné !
Le document d’Antonio Guterres, étalé sur une vingtaine de pages, et dont nous avons obtenu une copie, s’évertue à rester à équidistance entre les deux parties en conflit. C’est ainsi qu’il met en valeur son coup de force d’El Gueguerat, précédé par d’importants mouvements de troupes des FAR (forces armées royales) à l’ouest du « mur de la honte », ce qui prête à penser que la rupture du cessez-le-feu de 1991 entre le front Polisario semble avoir été préméditée et mûrement planifiée. Une autre preuve abondant dans le même sens fait état, dans le rapport de Gutteres, que les éléments de la MINURSO, lors d’une patrouille d’inspection menée par hélicoptère, avaient relevé l’existence d’un important convoi composé d’engins lourds de terrassements et de travaux publics. Depuis cette date fatidique du 13 novembre 2020, l’ONU, dans ce rapport a fini par admettre l’existence d’un « conflit de basse intensité ». À cause de la pandémie de coronavirus, qui les gêne dans leurs activités et leurs mouvements, les observateurs de la MINURSO ne peuvent constater que la reprise de ce conflit armé à cause des actions agressives du Maroc et de lui seul, ne se fait pas sous forme de « basse intensité ». comme nous l’avait signalé l’ambassadeur de la RASD (république arabe sahraouie et démocratique), Taleb Omar, dans un entretien accordé à La Patrie News, les actions militaires des troupes de l’APLS (armée populaire de libération du Sahara Occidental), sont menée à la manière de la guérilla moderne grâce à leur parfaite connaissance du terrain. Des coups sévères sont régulièrement portés a aux FAR stationnés derrière le mur de sable. Mais le Maroc cache scrupuleusement ses pertes pour empêcher le conseil de sécurité d’adopter des résolutions contraignantes contre Rabat, et la forcer à se plier au processus d’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Voilà pourquoi le rapport de Guterres place cette cause à la croisée des chemins. Tous les observateurs s’accordent à dire qu’aucune négociation sérieuse ne saurait reprendre sans que le Maroc ne se plie à la légalité internationale, et ne retire sa proposition de « large autonomie » qui vise seulement à lui faire gagner plus de temps tout en perpétuant ce statut-quo qui arrange grandement les affaires de Rabat. Mohamed Sidati, représentant de la RASD en France, et membre de la direction du Polisario avait déclaré à notre site que toute éventuelle négociation ne se ferait que l’arme au poing et balle au canon. Guterres, dans son rapport, semble ne pas avoir compris l’ampleur et l’importance de ces changements de fond. Il inclut par exemple dans son rapport la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. Notre pays, en effet, a beau être un Etat voisin, et accueillir gracieusement sur son territoire les malheureux réfugiés sahraouis, il n’a jamais été « partie prenante » dans cette affaire de décolonisation, comme tente de le faire accroire le Maroc.
Rapport du Secrétaire general sur la situation concernant le Sahara occidental 01-10-21
Mohamed Abdoun