Dr. Omar Farouk Ibrahim, SG de l’APPO: «Il est essentiel de créer un marché de l’énergie en Afrique »
Dr. Omar Farouk Ibrahim, Secrétaire général de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), affirme, à propos de l’idée de la création d’une Banque africaine de l’Energie, que « les pays sont en phase de décision concernant le dépôt pour la Banque.
Selon le calendrier fixé par les autorités, la date butoir pour le début des activités est prévue pour le 30 juin 2024. Donc, la Banque devrait démarrer à cette échéance. Mais avant cela, nous devons prendre des décisions concernant le siège de l’institution. À l’heure actuelle, sept pays, à savoir l’Algérie, l’Égypte, le Nigeria, le Ghana, la République du Bénin, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, ont manifesté leur intérêt ». Une fois la banque opérationnelle, «nous ouvrirons nos portes aux investisseurs hors d’Afrique, y compris du Moyen-Orient ».
Relevant d’autre part la nécessité d’harmoniser les efforts dans la région, pour favoriser une véritable intégration régionale dans le domaine des hydrocarbures précise qu’il y a principalement trois domaines. « Premièrement, aucun pays africain, pris individuellement, ne dispose des fonds nécessaires pour mener à bien des projets énergétiques d’envergure.
Cependant, en unissant nos forces au niveau sous régional et régional, et en mutualisant nos ressources, nous aurons largement de quoi financer des projets adaptés à nos besoins », affirme le même responsable dans un entretien à l’agence Ecofin.
Aussi, «en matière de recherche et de technologie, chaque pays dispose d’institutions de recherche dans les domaines du pétrole, du gaz et des mines, mais aucune n’atteint l’excellence, faute de moyens financiers. Nous pourrions donc envisager de créer des centres régionaux de recherche pour atteindre cet objectif ».
Concernant les marchés, «aujourd’hui, 75 % du pétrole et 45 % du gaz que nous produisons est exporté. Certains justifient cela par le fait que c’est parce que nous n’avons pas de marchés en Afrique. Ce n’est pas vrai. Il est essentiel de créer un marché de l’énergie en Afrique. Une fois que ce marché sera créé et bien structuré, vous verrez que ces volumes d’Énergie que nous exportons ne sont pas suffisants pour le marché africain », a-t-il soutenu.
Mohamed Ait S