Droit des sahraouis à l’autodétermination : Brahim Ghali écrit à Guterres
Le Président sahraoui, Ibrahim Ghali, a rappelé au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutteres, que « la seule solution viable et pratique pour la décolonisation du Sahara Occidental réside dans l’exercice du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine ». Dans une lettre qu’il lui a adressée, il a souligné la nécessité de redoubler d’efforts pour parvenir à une solution rapide et durable à « la dernière colonie d’Afrique », car elle demeure « une condition nécessaire au rétablissement de la paix et de la stabilité dans la région ». Il avertira que le Polisario « ne participera à aucun processus qui s’écarterait, dans le fond et dans la forme, du cadre de référence fixé par le Plan de règlement conjoint entre l’ONU et l’Organisation de l’unité africaine ». Il a relevé que c’est la raison d’être de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) et la base de son mandat tel que défini par la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité, précise la lettre, parvenue à La Patrie News.
Pour le Président sahraoui, le plan de règlement conjoint entre les Nations unies et l’Organisation de l’Unité africaine demeure « le seul accord formellement accepté par les deux parties, soit le Front Polisario et le Maroc en août 1988 et approuvées à l’unanimité par le Conseil de sécurité dans ses résolutions 658 (1990) et 690 (1991). Dans ces dernières, le Conseil a créé, sous son autorité, la MINURSO, et dans lesquelles il a exprimé son plein appui aux efforts du Secrétaire général pour organiser et superviser par les Nations Unies, en coopération avec l’Organisation de l’unité africaine, “un référendum d’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental”.
Le président sahraoui a ensuite exprimé sa « grande inquiétude » pour « l’effondrement et du cessez-le-feu de 1991 en raison de l’agression militaire lancée par l’État marocain à El Gargarat 13 novembre 2020 », ainsi que “l’inaction Nations unies », qui n’ont laissé d’autre choix au peuple sahraoui que d’exercer son droit légitime à l’autodéfense et à “reprendre la lutte armée”.
Lemhamid Abdelhaye
Correspondant de La Patrie News
Camps des réfugiés sahraouis