« Droit d’ingérence » dans les affaires des Etats souverains : Une dérive aux conséquences désastreuse
Par Mohamed Abdoun
Une rencontre, que l’on pourrait qualifier de surréaliste, pour ne pas dire anachronique, a eu lieu depuis deux-trois jours au siège du parlement français. Organisée par une anonyme ONG pompeusement dénommée « riposte internationale », sous l’égide de la députée communiste Marie-Georges Buffet, cette rencontre a vu défiler tout un panel d’individus algériens, menés par l’avocat Salah Dabouz et le syndicaliste Rachid Malaoui. Pleurnicheurs et quémandeurs en diable, tous ont donné par leur comportement et leurs propos la très désagréable impression d’être mus par cet inénarrable complexe du colonisé. Que l’on en juge. S’en aller pleurnicher dans le giron de l’ancien colonisateur qui, jusqu’à maintenant, refuse de présenter des excuses pour ses crimes coloniaux, lors même qu’il en a fait des plates par la vois de Macron lui-même aux « collabos-harkis », relève en soi de la haute trahison. Le mot, hélas, st bien choisi, ni assez fort d’ailleurs. Il s’en est trouvé, parmi ce troupeau conduit vers son abattoir, qui ont demandé une intervention étrangère, sans doute française et/ou OTANanesque contre leur propre pays. Cette supplique a été formulée par certains de ces traitres, au nom du droit et du devoir d’ingérence, visant à « satisfaire la souveraineté populaire ». Sic ! Ce concept, qui n’est pas sans rappeler n’importe quelle philosophie néocoloniale, avait déjà été utilisé par Bush-junior, sur la base de preuves trafiquées présentées au conseil de sécurité de l’ONU. Collin Powell, le Secrétaire d’Etat à la Défense, l’a reconnu après « coup ». Après ces centaines de milliers de morts cette dévastation et cette déstabilisation qui a touché tous les pays voisin, à commencer par la Syrie. Les choses avaient en effet commencé de manière très soft avec ce pays. Le complot était déroulé à doses homéopathiques. Les observateurs n’y ont vu que du feu. Mais, du feu, il y en a eu. En Algérie aussi. Tout est mis en œuvre pour tenter de déstabiliser l’Etat algérien après l’échec de leurs tentatives de mener le pays vers une interminable transition, et de lui faire quitter la voie sure de la légalité constitutionnelle. N’était le sursaut salvateur de notre ANP, la conduite de ce complot aurait été menée jusqu’à son terme. Les objectifs recherchés en sont très clairs : étouffer les voies et voix dissonantes et légalistes de l’Algérie à l’international, et en piller les richesses aussi. Pour revenir au complot qui se trame contre l’Algérie, avec l’aide de traitres, autoproclamés « porte-paroles du hirak », force m’est de souligner que j’ai déjà eu maille à partir avec l’un de ces individus. L’avocat Salah Dabouz avait en effet été reçu pendant plus d’une heure au siège de l’OTAN. Ses molles et peu convaincantes dénégations n’avaient fait que le trahir encore plus. Le complot ourdi contre l’Algérie ne relève pas d’une vulgaire vue de l’esprit. Le Maroc voisin et l’entité sioniste, ne peuvent assurément prétendre le contraire. En revanche, c’est la vigilance et le renforcement du front intérieur qui doivent être de mise. Aujourd’hui plus que jamais…
M.A.