Droits de l’Homme et liberté d’expression au Maroc : Le Congrès US épingle sévèrement le Maroc
Sale temps pour les droits de l’Home, la liberté d’expression et les journalistes au Maroc. Un webinair doit être consacré à ce vaste sujet jeudi prochain, à partir de 14 heures.
L’initiateur de cette rencontre virtuelle est James P. McGovern, membre du Congrès US, comme on peut le constater sur le site internet de cette institution parlementaire américaine.
Celle-ci, dans son annonce, ne laisse pas de critiquer très sévèrement concernant ces questions précises. « Au milieu des grandes manifestations en 2011 et des soulèvements populaires qui ont renversé les gouvernements d’autres pays d’Afrique du Nord, le roi du Maroc Mohammed VI a présenté une nouvelle constitution et promis les réformes nécessaires.
Dix ans plus tard, cependant, la société civile et les organisations de défense des droits humains ont exprimé de sérieuses inquiétudes face aux menaces croissantes contre les libertés civiles ».
Le même texte ajoute que « le Comité pour la protection des journalistes a signalé que depuis 2016, les autorités marocaines ont arrêté et harcelé des journalistes locaux qui couvraient les manifestations dans la région du nord du Rif, les expropriations de terres, les allégations de corruption et d’autres sujets politiquement sensibles », mettant en évidence un schéma de poursuites pénales sélectives en représailles apparentes pour le travail journalistique.
Ces dernières années, les procureurs de l’État ont de plus en plus inculpé des journalistes locaux d’allégations d’abus ou d’agressions sexuelles, comme en témoignent les condamnations de Hajar Raissouni, Afaf Bernani et Taoufik Bouachrine.
Plus récemment, des militants des droits humains et des responsables américains ont exprimé leur inquiétude face à l’absence de procédure régulière pour Soulaimane Raissouni et Omar Radi, deux journalistes éminents qui ont été condamnés en juillet 2021 pour des accusations d’agression sexuelle apparemment motivées par des considérations politiques.Akhbar al Youm, l’un des derniers journaux indépendants du Maroc, fermera ses portes en avril 2021 ».
Et de conclure que « Des journalistes, universitaires et analystes marocains feront le point sur la situation des droits de l’homme dans le Royaume et feront des recommandations au Congrès et à l’administration Biden ».
Cette séance d’information virtuelle sera ouverte aux membres du Congrès, au personnel du Congrès, au public intéressé et aux médias. A suivre…
Kamel Zaidi