Eaux souterraines partagées au Sahara : Mise en place d’un mécanisme de concertation algéro-tunisien-libyen
Yahia maouchi
Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a présidé, aujourd’hui, les travaux de la cérémonie de signature d’un accord de partenariat entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie, qui vise à établir un mécanisme de concertation sur les eaux souterraines partagées au nord du Sahara.
Par la même occasion, le Directeur de l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH), Hocine Ben Moufouk, annonce que le siège de ce nouvel organisme sera abrité à Alger.
Les trois pays, l’Algérie, la Tunisie et la Libye, selon M. Moufouk, cherchent à « parvenir à l’intégration dans le domaine de la sécurité de l’eau », d’autant plus que les ressources en eau ont « une grande importance dans la réalisation du développement durable et jouent un rôle majeur dans la stabilité et le développement des trois pays ».
Les trois pays ont souligné, selon ce qui est indiqué dans le même communiqué, la nécessité de préserver les ressources hydriques, car elles sont stratégiques. Il a été relevé la nécessité de développer une nouvelle approche visant à préserver les intérêts communs et à renforcer la coopération et la coordination dans le domaine des ressources en eau de manière durable, en tenant compte du principe de la souveraineté de chaque pays sur ses eaux souterraines.
Il est à savoir que l’Algérie recèle un immense trésordans le désert du nord-est, aux frontières avec la Tunisie et la Libye. Ses ressources en eau non renouvelables sont estimées à environ 50 milliards de mètres cubes, toutes situées dans le sud du pays, tandis que les ressources renouvelables sont estimé à 11,4 milliards de mètres cubes d’eau de surface et 03 milliards de mètres cubes d’eau souterraine.
Enfin, le potentiel hydrique de l’Algérie est estimé à 19,4 milliards de mètres cubes par an, soit l’équivalent de 500 mètres cubes par habitant et par an.