Eclairage
Cessez-le-feu au Liban : Ce qui fait courir le criminel Netanyahu
Par Mohamed Abdoun
Nous sommes loin, bien loin, des déclarations martiales et triomphantes du criminel de guerre Netanyahu et de ses deux complices néonazis Smotrich et Ben Gvir. Tout comme le bourbier de Gaza, qui est venu fracasser ce faux mythe sur cette prétendue invincibilité et invulnérabilité de l’entité israélienne, le Liban a failli être pour Tel-Aviv ce qu’avait été le Viêt-Nam pour Washington. Toutes ses tentatives d’incursion terrestres se sont heurtées à une farouche résistance du Hezbollah. L’entité israélienne agonise. Ses pertes militaires, humaines, matérielles, politiques et morales sont à tout le moins incommensurables. La moitié de ses soldats encore actifs souffrent de traumatismes profonds, alors que les colons israéliens sont dénoncés quasi-unanimement à l’échelle planétaire. C’est donc parce-ce que Netanyahu est au fond de l’abime, a besoin dune pause, qu’il a supplié les Américains de lui « bricoler » ce fragile cessez-le-feu. Plus perfide et plus comploteur que jamais, il a volontairement fait en sorte que ce cessez-le-feu soit le plus fragile possible. Le risque de reprise de la guerre doit en effet peser sur les occupants illégitimes de la Palestine comme une sorte d’épée de Damoclès. Cela permet au criminel Netanyahu de continuer à échapper à la justice à cause des affaires de corruption qui lui pendent au nez. Il compte mettre à profit ce « précieux délai » pour courir plusieurs lièvres à la fois. Il a été contraint d’accepter une trêve, mais il compte en profiter pour réarmer ses soldats, se tourner vers l’Iran, poursuivre sa guerre génocidaire à Gaza et le nettoyage ethnique de la Cisjordanie. Paris n’entend pas l’arrêter sur le sol français, en dépit du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. C’est bien contraint et forcé que Benyamin Netanyahou a approuvé un accord de cessez-le-feu, à en juger par le ton employé et surtout les propos tenus lors de son allocution télévisée mardi soir. Quelques heures auparavant, son cabinet de sécurité avait approuvé, une fois n’est pas coutume, l’accord mis au vote. Dix ministres ont suivi le chef du gouvernement israélien. Un seul, le ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est prononcé contre, jouant ainsi pleinement son rôle d’aiguillon pour la poursuite de la colonisation et, in fine, l’annexion des territoires palestiniens. Le criminel Netanyahu compte sur l’imminent retour de Trump aux affaires pour se refaire une santé militaire et diplomatique. Il appartient aux adversaires de cette entité terroriste et suprématiste de s’y préparer. L’Algérie en fait partie. Si l’Arabie Saoudite adhère aux accords d’Abraham, et tout porte à croire qu’elle le fera, il nous appartiendra de manœuvrer adroitement pour éviter d’être isolés. Ce sujet fera l’objet d’un « Eclairage » à venir…
M.A.