Eclairage/ Driencourt se noie dans ses déjections !
Le monde, tel que nous le connaissons habituellement, perd un à un, l’essentiel de ses solides et vieux repères. Le qualificatif m’est venu spontanément, car il n’est pas à sa place.
Ou plutôt, n’est plus à sa place. Afin de ne pas perdre le lecteur en conjectures qui, pourtant, me paraissent « solides » et immuables, je préfère aller droit au but. Les préambules viendront en fin ou en milieu de texte, suivant le bon vieux style d’écriture pyramidale en journalisme.
Il est question de ce Xavier Driencourt, qui vient d’en remettre une couche dans une tribune fielleuse publiée ce vendredi sur les colonnes du Figaro. Il y parle de « rente » mémorielle », et de notre hymne national, « Kassaman », que l’on retrouve enfin au grand complet.
Le décret du président Tebboune remet sur rails la marche glorieuse de notre histoire. Ce passé, dont nous-nous enorgueillissons en effet, incarne une très douloureuse arête restée en travers de la gorge de la France coloniale.
Ce ne sont certainement pas nos plus de cinq millions de martyrs qui pourraient s’en plaindre. Un ami diplomate pour qui je voue un grand respect me faisait remarquer à la lecture d’un article d’immonde, pardon du Monde, que « Beaucoup d’Hymnes nationaux comportent des références à l’ennemi d’hier ».
Il ajoutait que « le fameux texte (présidentiel) n’apporte aucun changement de fond mais juste un élargissement de la liste des occasions dans lesquelles l’hymen intégral doit être joué ».
Sachant par ailleurs que les efforts déployés de part et d’autre de la méditerranée pour mener à bien un travail mémoriel juste et apaisé n’ont aucune chance d’aboutir dans un prochain avenir, il est dès lors normal et légitime que l’Algérie serve ses propres intérêts face à une France en train de verser dans une incommensurable hystérie depuis le déclenchement du conflit armé en Ukraine.
Alger est en droit de mener sa politique extérieure en toute souveraineté, et sans contraintes extérieures de quelque nature qu’elles soient. Aussi, la visite en Russie du président Tebboune, s’inscrit-elle en droite ligne de notre doctrine en matière de relations étrangères. Le point de vue de Poutine concernant son opération spéciale menée en Ukraine, est parfaitement juste et défendable.
Ce n’est du reste pas un hasard si plus d’une centaine de pays ont refusé de marcher dans les grossières combines occidentales consistant à faire condamner la Russie au niveau de l’assemblée générale de l’ONU. Face aux rapides et salvatrices mutations géopolitiques en train de s’opérer sous nos yeux, la France donne l’air de s’abandonner à des sortes de soubresauts d’agonie. Pendant ce temps, l’Algérie nouvelle n’a de cesse de confirmer et de renforcer sa place de choix dans le concert des nations. Notre marche se fait au rythme bien connu de l’hymne « Kassaman » dans sa version intégrale. S’il a le don d’irriter au plus haut point l’Etat français profond c’est que celui-ci n’en a toujours pas fini avec son sombre et criminel passé.
Faute avouée est à moitié pardonnée, dit un vieil adage. Le refus macronien de présenter des excuses est une preuve suffisante que Paris n’a jamais été sincère dans sa démarche conciliatrice mémorielle. Driencourt n’est pas un cas isolé.
Beaucoup d’entre eux cultivent une haine viscérale à notre endroit pour échapper aux fantômes du passé sombre et sanglant qui les hante encore. Qu’ils daignent enfin prêter une oreille attentive à leur conscience. Avis !
Mohamed Abdoun