Eclairage / Escalade
Par Mohamed Abdoun
La diplomatie obéit à des codes des stricts. N’est donc pas diplomate qui veut. Ce sont les sbires de Nacer Bourita, le ministre des Affaires Etrangères marocain, que je vise en écrivant cela. Omar Hilal, le représentant du Makhzen auprès de l’ONU, s’était déjà « distingué quand il officiait à Genève. Passé maitre dans l’art du mensonge, de la calomnie et de l’agit-prop, il semble que ce comportement de roturier agréât fort bien Mohamed VI, comme le prouve cette promotion onusienne. Son encouragement à la vilenie est tacitement acté par le roi Mohamed VI. Nul besoin dès lors de s’étonner, non plus de s’indigner en voyant ce triste gus distribuer une carte géographique e l’Algérie, tronquée de certaines de ses wilayas. L’agression est manifeste. Absolument inacceptable. D’autant qu’elle donne l’air d’avoir été préméditée, et mûrement planifiée. Preuve en est que non seulement le Hilal » n’a pas été rappelé à l’ordre par sa hiérarchie, et encore moins dûment châtié comme il devrait. Au lieu de quoi, la demande d’explication publiquement exprimée par Alger à l’ambassadeur marocain basé à Alger a été suivie par un silence à tout le moins provocateur de la part de Rabat. La diplomatie, dis-je, est une sorte de science exacte. La provocation de Omar Hilal, tout comme le silence de Rabat à notre demande d’explication, sont délibérés et savamment planifiés. Le Maroc, par ce comportement inapproprié et carrément indécent, recherche à tout le moins l’escalade, au lieu d’opter pour l’apaisement. Alger, qui a su raison garder en dépit de l’énormité et de la gravité de la provocation hilalienne ne pouvait qu’opter pour l’étape suivant en attendant la rupture diplomatiques entre notre pays et le Maroc. Ce dernier, déjà pris la main dans le sac dans ce scandale planétaire d’espionnage, donne bel et bien l’air d’’agir en bête blessée. L’annonce de Trump sur le Sahara Occidental en contrepartie de la formalisation de sa trahison de la cause palestinienne, ne lui a pas du tout rapporté la reconnaissance internationale de son fait accompli colonialiste. D’où sa brouille avec l’Allemagne, suivie de près par une autre avec l’Espagne, ainsi que l’Union européenne. Après avoir lâché la proie pour l’ombre, comme le dit l’expression consacrée Rabat se rend compte qu’elle a tout perdu son dangereux jeu du quitte-ou double. Ce n’est pas tout. Privé de tourisme depuis deux bonnes années à cause cette pandémie de coronavirus, qui constitue sa principale source de revenues, si l’on excepte son trafic et son commerce de la drogue, le Maroc fait bel et bien face à une très sévère crise socioéconomique. La gravité de cette dernière menace carrément de renverser Mohamed VI de son trône déjà branlant. Il n’est mu que par la rage impuissante du désespoir et de la défaite. Son alliance consommée avec l’entité sioniste ne lui sera d’aucun secours à la faveur de ce scandale d’espionnage planétaire. Ne pouvant même plus agir pour sauver les meubles, le Maroc applique présentement sa politique coutumière de la terre brûlée désormais, il n’a plus d’autre choix que de boire sa débâcle jusqu’à la lie. Jusqu’hallali aussi…
M.A.