Eclairage/ « Oui, j’y étais ! »
Par Mohamed Abdoun
Dans son traditionnel message au monde du travail, le président Tebboune s’est voulu pragmatique et rationnel.il y a en effet énuméré les nombreux et (parfois) historiques acquis sociaux du monde du travail, obtenu en si peu de temps. Le tout sur fond de difficultés et d’entraves artificielles, visant à freiner notre marche ver le renouveau et de la renaissance : la marche vers la naissance de la nouvelle Algérie. Le caractère social de l’Etat y est plus que jamais affirmé. « En sus de la suppression de l’impôt sur le revenu au profit des catégories à revenu limité, la révision du point indiciaire, la création de l’allocation chômage et l’augmentation des pensions de retraite, la réflexion restera tout le temps tournée vers l’élargissement des champs d’absorption de nos enfants chômeurs ». Plus que de longs et beaux discours, mais hélas sans lendemain ni emprise sur la réalité, le président a opté pour le langage du pragmatisme, de la réalité du terrain ; celui-là seul qu’un travailleur comme vous et moi peut en effet comprendre. Oui, le président Tebboune a toujours été au chevet du peuple algérien. Premier haut responsable à placer sous les sunlights les zones d’ombres, il est devenu le défenseur acharné des catégories défavorisées et des citoyens qui peinent à mener à bien leurs projets, pourtant créateurs d’emplois et de richesses. « La démarche que nous avons entreprise pour la levée du gel sur les projets d’investissement qui a permis la création à ce jour de 33.171 emplois, ainsi que notre détermination à insérer d’importantes catégories parmi les titulaires de contrats de pré emploi, sont autant d’indicateurs consacrant le caractère social de l’Etat, et de preuves de cette forte volonté à prendre en charge progressivement les aspirations des citoyennes et citoyens pour une vie digne et un cadre de vie convenable ». Combattre la « issaba » et la jeter à bas n’est pas un mince défi. Celle-ci, se nourrissant et corruption, de gabegie et de népotisme, a gangréné les différents circuits et niveaux décisionnels de l’Etat algérien. Si la priorité aujourd’hui reste la lutte contre cette hydre, il n’en demeure pas moins que la relance économique, garante d’un bien-être social profitable à tous, est gênée dans son inexorable progression par des éléments inféodés à cette issaba. Ces deniers, sous le fallacieux prétexte d’exprimer certaines revendications socioéconomiques, œuvrent insidieusement à gêner notre progression vers l’aube algérienne nouvelle. D’où, la sérieuse mise en garde du président. Partisan d’un dialogue social effectif et permanent, Tebboune invite instamment les syndicats à s’engager en faveur de la promotion du « volet socioprofessionnel des travailleurs loin des conflits politiciens qui ont vidé l’action syndicale de sa véritable essence ». il est temps de mettre de côté ses orientations politiques et/ou politiciennes, pour retrousser ses manches, mettre la main à la pattes, prendre part à cette édification nouvelle et pouvoir dire un jour fièrement, « oui, j’y étais ! »
M.A.