Eclairage : Pousser l’avantage et éviter de dormir sur ses lauriers…
Par Mohamed Abdoun
Comment s’empêcher de sourire (triomphalement) à la vue du rictus narquois de Nacer Bourita qui, la veille encore, face aux journalistes complaisants de RFI et France 24, pensait la partie remportée d’avance, et définitivement pliée par ses sulfureux complices. Une amie réagissait ironiquement face à ce triomphalisme prématuré du chef de la diplomatie de Mohamed VI qui, fort heureusement, finit en eau de boudin. A mon humble sens, lui et son acolyte à qui avait été promise la place de Kaka en échange de sa trahison, ont indubitablement pêché par excès de confiance. Non, messieurs les bourreaux des peuples palestinien et sahraoui, l’Afrique ne sera jamais un repère pour tortionnaires, terroristes, et racistes criminels. Le sacrifice ultime qu’elle a consenti en échange de ses valeurs immuables ne saurait être « troqué » dans un quelconque et honteux « deal ». Certes, l’Afrique sort grandi, plus belle et noble que jamais, de ce fameux bras de fer qui cherchait à en souiller les valeurs. A côté d’un Bourita qui disait, très sûr de lui qu’il fallait s’allier avec les bourreaux aux mains tâchées de sang parce que tout le monde (ou presque), le Moussa Faki a poussé le bouchon encore plus loin en osant débiter cette énorme obscénité : « l’entité sioniste serait un facteur de paix et de stabilité ». Sic ! Mieux vaut être sourd que d’entendre de pareilles sornettes. Il n’empêche qu’il ne faut absolument pas s’endormir sur ses lauriers. Se laisser aller à savourer sa belle et méritée victoire. Des batailles autrement plus éprouvantes, nous attendent encore au bout du chemin sinueux qui reste à parcourir. Cet autre ami palestinien, pleinement engagé dans la résistance, scrute imperturbablement l’avenir, en se contentant de dire qu’il ya suspension de cette décision traitresse, et non pas annulation pure et simple. La balle, dès lors, est dans le camp du comité des sept chefs d’Etats. Fort heureusement, la plupart d’entre eux sympathisent avec les causes palestinienne et sahraouie. Mais, en diplomatie, il est nécessaire, voire impératif, de prévoir plusieurs coups d’avance. Bourita et Faki, qui ont agi comme des bleus, doivent certainement en avoir. D’autant qu’ils son menés (et même malmenés) par le puissant lobby sioniste planétaire. In fine, et pour ne pas trop en dire, l’Afrique n’abdiquera certainement pas. Ceux qui l’ont autant sous-estimée, ont fait montre d’un racisme primaire, carrément digne du IXXe siècle. Rendez-vous est pris pour le combat suivant. En attendant la victoire finale bien sûr…
M.A.