Eclairage/ Rupture des relations entre Alger et Rabat : Place à la tolérance-zéro
Par Mohamed Abdoun
Indéniablement, le royaume chérifien a usé et abusé de la bienveillance et de l’indulgence d’Alger. Il l’a fait tant et si bien, qu’il a fini par venir à bout de la patience, pourtant légendaire, de note diplomatie.
Passons sur cette guerre des sables au lendemain de notre indépendance, et sur la lâche agression dont nous avion été victimes au moment où notre ALN, harassée et à bout de souffle, sortait d’une épuisante et éprouvantes guerre de libération nationale.
Passons aussi sur la décision de Hassan II d’imposer des visas aux Algériens, au plus fort de notre crise sécuritaire, en 1994, quand nous étions (presque) seuls à nous battre contre l’hydre sanguinaire des terroristes islamistes, et nous faisions l’objet d’un tacite embargo, et avions donc le plus grand besoin de nos voisins et amis. Force est d’en conclure que le Maroc est un voisin pleutre, veule et imprévisible.
Il profite en effet de ce qu’il pense être un « moment de faiblesse » chez l’autre, pour fendre sur lui, le pourfendre et tenter de l’achever. Cette façon d’agir, qui met en exergue le caractère belliqueux et traitre de notre turbulent et imprévisible voisin de l’ouest, ne pouvait que finir par lasser et excéder Alger.
S’il n’est désormais pas question de rétropédalage, Alger ne fera non plus aucun cadeau. La loi du talion sera appliquée dans toute sa rigueur.
La moindre erreur ou provocation de la part du Makhzen trouvera une réponse équivalente, sinon plus. Ce qui justifie la fermeté d’Alger après de longues et interminables années de patience et d’indulgence, c’est que le Maroc est véritablement devenu une grave menace pour l’Algérie.
Son alliance consommée avec l’entité sioniste, et publiquement assumée par ces deux associés-complices, a franchi le Rubicon et les limites du supportable lorsque le sieur Yair Lapid s’est permis d’évoquer l’Algérie en conférence de presse depuis Casablanca, t sur instigation de son homologue Nacer Bourita.
Des énergumènes de cette espèce doivent en effet être neutralisés et réduits au silence de la manière la plus diplomatique et la plus efficace qui soit. Notre tolérance-zéro vis-à-vis de Rabat et de Tel-Aviv relève carrément d’une affaire de sécurité nationale.
L’asile accordé aux terroristes du MAK, soutenus par les finances et les armes sionistes du Mossad, est véritablement l’agression et la provocation de trop. Algérie, désormais, ne fera plus de cadeau à Rabat. Notre devise reposera sur la tolérance-zéro. Ici, ce belliqueux voisin averti, carrément au bout du rouleau, n’en vaudra forcément pas deux…
M.A.