Eclairage
Macroc, et avant lui, Hollande et Sarkozy, ont réduit la diplomatie française, jusqu’à la rendre inaudible, lilliputienne, carrément méprisable. Il en est ainsi pour cette rencontre parisienne d’hier entre les chefs de la diplomatie française et marocaine. Rien der nouveau sous le ciel. Sauf qu’en en parallèle le chef de file de l’ex droite, nostalgique du passé sanguinaire et colonial de la France, Brunot Retailleau, qui occupe accessoirement le poste de ministre de l’intérieur, et de premier barbouze de France, séjourne en même temps à Rabat. Ajouter à cela que la harpie marocaine Rachida Dati, ministre de la culture, a fait du Maroc invité d’honneur de son salon du livre, où Macron a déclaré son amour, oui son amour, pour sa « maitresse marocaine ». L’expression, pour heurtant qu’elle fut, est d’un diplomate français l’ONU. Place à la rencontre Barrot-Bourita, sanctionnée par un communiqué enflammée. La France y hypothèque le peu de crédibilité qui lui reste, ainsi que sa place, imméritée depuis le début, de membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU. Paris y joue son strapontin à la roulette russe. En témoigne le communiqué qui a sanctionné ce mardi cette rencontre parisienne. S’il y est réitéré le soutien de la France au criminel colonialisme marocain au Sahara Occidental, passe encore. Macron l’a déjà fait avant lui. Or, Barrot, en disant cela, facilement consultable dans un communiqué paru ce jour sur le site officiel du Quai d’Orsay, se rend coupable d’un grossier et éhonté mensonge. A l’en croire, le « plan d’autonomie (marocain) proposé par le Maroc en 2007, (susciterait) un consensus international de plus en plus large, est clair et constant ». Sic. Il n’y a évidemment pas de consensus autour de ce plan illégal, qui foule aux pieds les lois internationales, à commencer par le respect du droit des peuples, tous les peuples, à l’autodétermination. Depuis le risible et ridicule « consensus » macronien mondial contre le la résistance palestinienne, assimilée à du « terrorisme » ; plus personne ne prend au sérieux la France, ni ne l’écoute même. Paris a aussi été exclue avec mépris des négociations sur la guerre ukrainienne. La seule tentative de Macron de se mêler de ce conflit, a été ponctuée par une mémorable et disproportionnée table blanche. Après une bonne partie des ex-colonies africaines de la France, c’est l’exclusion mondiale et totale de cette dernière qui la guette. Un Yalta bis guette la France. Mais, elle n’a pas à sa tête un De Gaulle capable de lui sauver la mise. In fine, le déclassement n’est pas que sociale. Il est aussi diplomatique. Plus douloureux et humiliant encore, même s’il ne sert pas essentiellement à faire bouillir la marmite.
M.A.