Édito
Auberge espagnole
Par Mohamed Abdoun
Les réseaux sociaux, sur fond d’une démocratisation tous azimuts de l’internet mobile, sont devenus une vraie plaie, car instrumentés par le tout-venant, et à très mauvais escient. Ils sont devenus, comme l’avait relevé le chef d’état-major dans un récent discours, un asile et une tribune connue pour de nombreux criminels connus, ennemis jurés de l’Algérie, et connus pour leur haine viscérale de l’Algérie. La moindre de nos réussite ou avancée les mortifie jusqu’au point de les en rendre malades de jalousie et de dépit. Mais, dans cet inextricable fouillis, il est quasiment impossible de séparer le bon grain de l’ivraie.
Aussi, l’ami virtuel, le vrai, le bon conseil, n’est (presque) jamais celui que l’on pense être. Sans vouloir jouer les paranos et les alarmistes, je sais que dans la moitié des cas de cette manip programmée et préméditée, se cachent derrière nos écrans des agents bien entrainés, spécialement formés pour mener adroitement leur cyber-guerre contre l’Algérie. Ils, écrivent, parlent arabe, français, amazigh, comme vous et moi.
Ils peuvent donc être ce voisin de palier bien intentionné, que l’on salue nonchalamment le matin, qui râle par habitude, mais qui n’est absolument pas nocif. Pas du tout toxique non plus. Ces éléments, et cette armée secrète, le sont au contraire.
Ils ont prouvé et montré leur dangerosité dans d’autres pays que le nôtre. Par effet d’osmose, de vases communiquant et, sous l’effet d’une navigation qui vous mène toujours plus loin, algorithmes précis et hameçonnages efficaces finissent par vous ferrer. J’ai de bonnes raisons de croire, et de dire que depuis le début des années 2000 beaucoup d’Algériens, ciblés et parfaitement choisis, avaient été choisi pour bénéficier de formations ONGistes très pointues en matières d’activités subversives à mener sur internet et sur les réseaux sociaux.
Oui, les printemps arabes, programmés de longue date depuis le GMO d’Obama dont on ne parle plus mais qui n’a pas dit son dernier mot, n’étaient pas du tout spontanés, et n’ont jamais visé à démocratiser cette partie du monde. L’Occident n’en aurait que faire, au reste. Très rapidement, un élément efficace et bien formé, comme il en existe aujourd’hui des centaines ou des milliers rien qu’en Algérie, peut se retrouver à la tête d’une véritable armée d’adeptes. Le mot ne vient pas du néant.
Il ya bel et bien guerre ouverte contre notre pays, qui exaspère à l’entour par ses positions justes et courageuses, sur la Palestine et le Sahara Occidental notamment. Le seul moyen d’y faire face efficacement, faute de vivre en autarcie, serait de faire montre d’une vigilance accrue, et de vérifier vingt fois plutôt qu’une toutes les « infox » dont nous sommes constamment gavés.
Derrière nos écrans, des officines bien rôdées, mortellement efficaces, en arrivent à fabriquer de faux documents pour mieux faire avaler la couleuvre et, partant, exacerber le mécontentement populaire, et pousser les gens à sortir manifester dans la rue, pour tout détruire et emporter sur leur passage. Si la légendaire sagesse populaire des Algériens a prouvé qu’ils étaient bien au-dessus de ce genre de contingences, il n’en demeure pas moins que le danger est là.
La guerre est bel et bien déclarée. L’ennemi avance chaque jour plus en avant ses pions et ses soldats. Cette confrontation virtuelle est engagée. Elle bat son plein. Aucun d’entre nous ne doit se contenter d’assister en spectateur, et se contenter de compter les coups. A notre corps défendant, nous sommes tous spectateurs et acteurs à la fois…
M.A.