Edito
De la défense à la… défonce
Par Mohamed Abdoun
Ici, je ne souhaite pas m’appesantir sur l’opportunité de du placement en détention de Nordine Ait Hamouda après son dérapage verbal aggravé.
Homme politique rompu aux joutes orales, celui-ci a parfaitement mesuré (et peut-être recherché) les risques lié à son inacceptable sortie médiatique. Je ne souhaite pas non plus répondre à cet individu sur le fond. Les symboles de notre glorieuse et belle histoire sont connus et reconnus de tous.
Même les étrangers, à commencer par les Américains eux-mêmes, ont loué et salué la bravoure et l’humanisme incommensurable d’un homme comme l’émir Abdelkader. Oser s’y attaquer à l’aide d’arguments faibles et indéfendables, c’est prendre le risque de se faire ramasser à la petite cuillère sur la place des débats publics et des réseaux sociaux. Ait Hamouda, pourtant, a pris cet incommensurable.
Voilà pourquoi je me dis que cet inexplicable sortie était peut-être prémédité, et mûrement calculée. Il n’y a en effet pas de hasard en politique. Si le doute était encore permis concernant l’éventuelle bonne foie de l’ancien député du RCD, celui-ci n’et désormais plus permis après la sortie de l’ex-président de ce parti sur sa page Facebook.
Said Sadi, il ne l’est plus désormais. Sadi, du fond de son exil doré, a confirmé dans son post qu’il n’attendait que le coup de starter pour lancer son offensive. Très durs, déplacés et injustes, ses proposons ont cherché une seule chose : « victimiser » la Kabylie. San être explicitement lancé, l’appel au soulèvement y est maladroitement lancé.
Le partage des rôles ente Sadi et Ait Hamouda est évident. Les deux interprètent les partitions d’une seule et insipide composition musicale. Le vote particulier de cette région du pays, et la poursuite du « hirak » qui s’y déroule tous les vendredis semble avoir révélé aux démocrates ONGistes le défaut de la cuirasse de la sacro-sainte unité nationale.
Cousu de fils blancs, ce complot se déroule en transparence sous nos yeux. Sadi ne parle que de Kabyles et de Kabylie. Plus « makistes » que Ferhat M’henni, il ne focalise que sur cette partie de l’Algérie, sans omettre bien sûr d’insister sur la nécessité d’intensifier la campagne internationale contre l’Algérie.
Toute honte bue, Sadi parle d’apartheid en matière d’application des lois. Il « victimise » et pousse les Algériens de Tizi Oozou, Bejaia, Bouira et Boumerdes à se soulever. En agissant et en s’exprimant de la sorte Sadi se trahit lui-même.
Il révèle au grand jour ses délictueux desseins. Oui, mais la Kabylie, bastion imprenable du patriotisme et du nationalisme, ne tombera jamais dans ce grossier piège. A croire que l’exil français de Sadi lui a fait oublier ses débuts et ses origines.
M.A.