De l’Histoire aux contes de fées…
Par Mohamed Abdoun
Le second mandat présidentiel de Macron s’achève comme il avait entamé le premier. La crise des gilets jaunes cède la place à une autre d’une profondeur et d’une gravité jamais atteintes par la Ve République française. Le plus cocasse dans cette histoire, qui a le mérite de nous divertir de nos soucis quotidiens, c’est que c’est Macron qui l’a bien cherché. En dissolvant sans motif valable, il a lui-même donné naissance à cette inextricable crise. Lui, qui dit vouloir respecter la volonté populaire en lui donnant la parole via des législatives anticipées, se voit contraint de fouler aux pieds ces mêmes choix populaires, afin de rester au service de ses maitres des finances. Avec lui, déjà doublement sanctionné par les urnes, il transforme en gagnants les perdants de ces législatives anticipées. Mais, cela ne va pas sans nouveaux remous politiques. Grosso-modo, à travers ses actions et ses choix irrationnels, il a réussi la gageure de se mettre à dos (presque) tout le monde, depuis les Lepinistes jusqu’aux Mélenchonnistes en passant par les socialistes, les Verts, et bon nombre de Républicains et même, oui même, de… Macronistes. Sans être un génie des combinaisons politiques, et sachant qu’aucune nouvelle dissolution n’est possible avant une année, il me semble que le seul choix « raisonnable » qui reste devant Macron est la démission s’il ne veut pas être chassé de façon humiliante. La France n’est jamais descendue aussi bas. Non, jamais. Et c’est moment critique que choisit Macron pour nous ressortir ses lubies mémorielles. Hors de question de l’écouter et de le prendre au sérieux, sachant que deux-tiers des Français ne veulent plus de lui. Sachant également (assez de recul étant pris), qu’il nous a fourgué des mirages, à travers de spectaculaires effets d’annonces mais sans la moindre conséquence sur l’attitude globale de la France vis-à-vis de ses nombreux et atroces crimes coloniaux commis en Algérie. Preuve en est, notamment, qu’il refuse obstinément d’entendre parler d’excuses. Avec cela, sa coucherie devant le Maroc corrupteur et maitre chanteur, ne fait que renforcer l’attitude froide et dubitative de l’Algérie. Au lieu d’histoire, Macron s’abandonne plutôt aux contes de fées. Il était une fois un président qui laissera des traces de son passage à la tête de l’Etat français comme le font les épidémies, les guerres et les grandes catastrophes. Donc, non, on ne veut pas… d’histoires avec lui. A bon entendeur…
M.A.