Edito/Entre couacs et quoique…
Par Mohamed Abdoun
Une puissante mafia est à la manœuvre pour gêner tant que faire se peut, voir empêcher, l’œuvre salvatrice et édificatrice du président Tebboune.
Les empêcheurs de réformer en rond sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le croit. Ils incarnent le legs vicié des anciens oligarques. Ces derniers ont placé leurs sbires à tous les échelons décisionnels subalternes et/ou supérieurs.
Le mal est profond. Cette insidieuse gangrène a eu le temps de progresser et de produire ses effets pendant une bonne vingtaine d’année. Or, se débarrasser de toute cette faune de prédateurs opportunistes relève de la gageure. Ces gens se savent intouchables, car incontournables.
Forts de relais « népotiques », ils jouissent d’un pouvoir de nuisance tellement puissant que leur seule force d’inertie permet de saborder les projets présidentiels les plus ambitieux, et les plus proches des desiderata populaires.
Même les ministres se retrouvent désarmés, impuissants, face à cette insidieuse armée désincarnée. Leurs actions, ou non-actions, freinent le travail de l’Etat au service du citoyen.
Voilà pourquoi, sans doute, le président Tebboune a, lors de sa dernière rencontre avec des représentants de la presse, affirmé caresser le rêve de mettre en place une inspection présidentielle, pouvant débarquer n’importe où et n’importe quand aux fins de se pencher en détails sur le travail accompli au niveau de tel ou tel secteur.
Il n’est plus question de faire semblant de travailler.
Réchauffer son siège, profiter des avantages sociaux et matériels liés aux postes occupés, sas être tenus de rendre des comptes, de procéder à des bilans d’étapes, de sérier les éventuelles insuffisances et de redresser la barre à temps.
Aujourd’hui, il devient urgent de débarrasser es circuits et institutions de l’Etat de ces milliers de parasites qui l’infestent, gênent le travail de ceux qui veulent que les choses changent dans le bon sens. Il ya urgence, d’autant que nous avons perdu trop de temps à tourner quasiment en rond, et que notre confortable matelas financier continue de fondre comme neige au soleil.
Les ministres, ne serait-ce que parce qu’ils sont aux premières lignes de cet homérique combat, assument une très lourde responsabilité historique, politique, technique et même médiatique. Le premier exemple qui me vient en tête est cette décision vaudevillesque d’interdire la vente d’huile aux… mineurs. Par-delà la faisabilité technique de cette mesure attentatoire aux droits des enfants (sic !, force et de relever que le ministre du Commerce a tendance à multiplier les stériles gesticulations, et les déclarations politiciennes, comme celle relative à la poudre de lait.
De pareilles actions et gesticulations sont contre-productives, et portent aussi atteinte à la crédibilité de tout le gouvernement.je ne doute pas que Kamel Rezig fait face à une puissante mafia, qui contrôle largement les mécanismes de vente et de revente des produits de large consommation.
Mais, en agissant ainsi, il donne à celle-ci plus d’armes et d’arguments pour lui taper dessus. Idem pour l’éducation, secteur névralgique après que deux générations ont fini d’être sacrifiées.
Les instructions du président Tebboune n’y sont pas appliquées, notamment dans le palier primaire.
La lésine y est clairement perceptible. Idem pour la santé, secteur également névralgique où l’on refuse de regarder la vérité en face et de procéder au bon diagnostic. Faute de quoi, aucune possibilité de rémission ne saurait être envisagée.
Conclusion : il est temps que les hauts responsables retroussent leurs manches, s’astreignent à des obligations de résultats, et quittent leurs tours d’ivoire pour se mêler à cette plèbe dont je suis fier de faire partie.
M.A.