La caravane passe…
Par Mohamed Abdoun
L’affaire Sansal a réveillé, voire déchainé, pas mal de vieux démons assoupis chez nos « amis » et voisins européens. Cachée sous un fin vernis de bienséance hypocrite, la véritable nature de tout ce monde a fini par émerger au grand jour. Désormais, les quelques rares élus ou responsables qui refusent d’insulter, ou même de condamner sans prendre la peine se pencher sur le fond véritable de cette affaire, deviennent des pestiférés, des complices d’un pouvoir à tout le moins « totalitariste ». D’abord, soyons clairs dès l’entame de ce texte. Il n’est nullement question de se justifier ici d’une quelconque manière. L’Algérie est libre et souveraine. Elle a payés très chèrement sa liberté et sa souveraineté. Ses lois et règlements s’appliquent à tous sans distinction. Boualem Sansal, n’y fait bien entendu pas exception. Quand bien même serait-il le chouchou du puissant lobby d’extrême droite pro-israélien en France et en Europe, en train de prendre largement le dessus sur le restant des courants politiques surnageant encore au niveau du Vieux Continent. Les gravissimes déclarations de Sansal remettent en cause l’intégrité de notre territoire national. Il s’agit d’une ville et innommable trahison. Chaque centimètre carré de notre précieux a été arrosé par le sang sacré de nos glorieux et éternels martyrs. Sansal, en sa qualité d’ancien cadre supérieur, devant tout à son pays, le sait sans doute mieux que personne. Il a versé volontairement dans plus inexcusable provocation. Oui. Il est très certainement en mission commandée, et planifiée. Preuve en est la levée de bouclier généralisée et concertée qui a suivi outre-mer son interpellation. Mais, manque de pot pour lui, ses relais, complices et soutiens, l’enfoncent plus qu’ils ne le servent. N’importe quel Algérien aurait la nausée face aux messages haineux, crasseux d’anathèmes, signés par des racistes notoires, des ennemis jurés de l’Algérie, comme BHL, Zemmour, Le Pen, Knao… etc. Sansal, tout comme Daoud, sont des « Informateurs indigènes », pour reprendre une expression de mon ami Ahmed Bensaada. Ils sont au service exclusif de la France contre la nation qui leur a donné naissance et, accessoirement, des bourreaux du peuple palestinien. A mon humble sens, il y a unanimité populaire et citoyenne contre ce sulfureux tandem. L’Algérie, dans le strict respect du droit, se défend quand elle est attaquée. Les aboiements de cette meute enragée glissent sur elle comme l’eau sur les plumes d’un oiseau aquatique. Non, nous ne tomberons pas dans ces savantes diversions. Car les enjeux et les combats sont ailleurs. Il s’agit de réformer l’ONU, le démocratiser, sauver la Palestine, en finir avec l’hégémonie occidental, rendre sa place à l’Algérie en tant que puissance régionale incontournable.. hormis ces enjeux et ces défis, aucun aboiement ne nous déviera de notre chemin et de nos objectifs. Avis !
M.A.