Edito
Le bon grain et l’ivraie….
Par Mohamed Abdoun
Nul hasard n’existe, ni n’est, permis, en politique. Non. Aussi, la toute première sortie sur le terrain du nouveau Premier Ministre Aymene Benabderrahmane, lors même que la composition de sa future équipe ministérielle n’a même pas été finalisée et/ou annoncée, cristallise à elle seule un double message subliminal qu’il nous a fallu aller décrypter, et lire entre les lignes de l’ensemble de ces non-dits.
Inutile de s’appesantir non plus sur le grossier « cheval de Troie » déployé par certaines formations politiques invitées par le président Tebboune conformément aux choix populaires exprimés par les citoyens lors des législatives du 12 juin passé.
Ainsi donc, ce qu’il convient de retenir en premier lieu de cette sortie sur le terrain du chef de l’Exécutif, c’est qu’une priorité de tous les instants devrait être accordée par lui aux questions et préoccupations socio-économiques. De fait, la distribution de logements, toutes formules confondues, est la preuve que l’Etat ne se départira jamais de son rôle social.
Celui-ci, ne rimant pas (forcément) avec cet assistanat de mauvais aloi et ce mensonger confort dans lequel le citoyen a eu tendance à se vautrer, et même à s’avachir au fil des mois et des années.
Non. Le citoyen ne manquera de rien. Absolument rien. C’est le gouvernement de Benabderrahmane qui y veillera personnellement. Mais, en parallèle, le citoyen est appelé à faire montre de plus de sens de civisme et de responsabilité.
Notre hirak authentique et originel a en effet prouvé qu’il en était largement capable. L’Algérie nouvelle, en phase d’édification par le président Tebboune, ne se construira que grâce et à l’aide de tous ces citoyens responsables, qui abhorrent le gaspillage, la lésine et le népotisme.
Il ne faudra pas perdre de vue par exemple que cet objectif prioritaire de redressement et de relance économique est tout bonnement un défi titanesque.
J’entends par là que la contribution de tout un chacun est vivement requise. Personne n’a le droit d’assister en spectateur à cette œuvre de redressement salvateur en se contentant de… compter les coups. Cela est comme de juste valable pour l’ensemble des futurs ministres.
Beaucoup de leurs prédécesseurs se sont en effet confinés à faire de la figuration. Cette façon d’agir, ou de ne pas agir plutôt, ne sera plus tolérée désormais.
Les ministres, de même que l’ensemble des hauts commis de l’Etat, sont appelés à donner l’exemple, à mouiller le maillot, à servir d’exemple, et à se placer aux premières lignes de cette action édificatrice de l’Algérie nouvelle. Pas de place pour les tire-au-flanc et les incompétents.
M.A.