Edito
Promesse de Balfour II
Par Mohamed
Après la sidération, place à la réflexion. Et à la riposte. A tête reposée. Ce faisant, il convient d’évaluer ses propres forces. De même que les leurs. Les rapports de forces sont inégaux. Ne serait-ce que parce que ces gens ne s’encombrent d’aucun scrupule. Et aucun moins du respect du droit international. Une preuve ? En voici à la pelle. Et à l’appel aussi. Lors de l’annonce de son projet fou de déporter deux millions de Palestiniens de Gaza, Donald Trump était assis en compagnie d’un criminel génocidaire, recherché par la justice internationale. Benyamin Netanyahu, car c’est de lui qu’il s’agit, pour ceux qui ne l’auraient pas encore deviné, a laissé son propre moment de « sidération » en entendant cette annonce pour qualifier Tromp de « plus ami » de l’entité israélienne parmi tous les présidents américains. Sic ! Cela n’est pas du tout un compliment. Etre ami, complice, d’une entité pratiquant vertement l’apartheid, le terrorisme et les crimes de masse, est tout simplement une abomination. Mais, ce disant, je ne perds pas de vue que la « civilisation » américaine est basée sur le génocide du peuple amérindien. Je ne perds pas de vue non plus le fait que les suprématistes israéliens ont qualifié la sortie odieuse de Trump de seconde « promesse de Balfour ». lord Balfour, est l’ancien chef de la diplomatie de l’ex-empire britannique qui avait promis par écrit de donner une partie (bien lire une partie) de la Palestine, pour y fonder un « foyer juif ». le consentement des propriétaires historiques et légitimes de ces terres de Palestine y était mentionné aussi. La suite, on la connait. La Hagana, via ses crimes terroristes, durant la Nekba, a forcé des centaines de milliers de Palestiniens à chercher refuge chez les pays voisins. Leur droit au retour leur est toujours dénié. L’entité israélienne, avec sa politique du fait accompli, et des métastases des colonies illégales, a œuvé méthodiquement à rendre pratiquement impossible toute solution durable à deux Etats. Déplacer de force les Palestiniens de Gaza, c’est fouler aux pieds l’article 7 du Traité de Rome, qui qualifie les déportations de « crimes contre l’humanité ». Ce n’est pas tout. Ceux qui auraient le malheur d’accepter cette déportation forcée ne reviendront jamais, non plus jamais, sur leur terre ancestrale. La cause palestinienne en serait totalement liquidée, attendu que le dangereux duo Trump-Netanyahu réfléchit à une totale annexion de la Cisjordanie. Ainsi, ne serions-nous pas très loin de la SOLUTION FINALE. Déjà, l’UNRWA a été « liquidé pour dénié aux Palestiniens exilés leur statut de réfugiés. Reste la donne populaire, celle du peuple, de la résistance, du Hamas, du FPLP, et même du Fatah, canal historique, du Vieux Lion. L’armée d’occupation israélienne a échoué à vaincre la résistance. Car le peuple la soutient et la protège. D’où cette idée saugrenue et monstrueuse de déporter tout le monde. Quand on casse le thermomètre, il n’y a forcément plus de fièvre. Depuis le Vietnam et la Corée, en passant par l’Afghanistan et la Syrie, les Américains, géant aux pieds d’argile, ont perdu toutes leurs guerres. Ils se casseront les dents sur la résistance populaire. En attendant, je dis oui à un projet de Riviera au Moyen-Orient. Mais encore faudrait-il qu’il profite aux Palestiniens de Gaza, et non pas à des pervers pareils à Jeffrey Epstein, dont des centaines d’amis et de complices sont toujours en vie.
M.A.