El Djeïch évoque le référendum portant sur la révision constitutionnelle : « Asseoir l’Etat de droit »
L’armée nationale populaire algérienne, héritière de l’armée de libération nationale, présente dans sa reconversion un phénomène original qu’on trouve rarement ailleurs. Non seulement cette armée, dans sa conception, est une force de défense du territoire et des acquis de la révolution, mais elle joue aussi un rôle de premier plan dans tous les domaines de l’édification du pays.
Autrement dit : l’ANP ne vit aucunement en marge de la société s’exprimant (quand c’est nécessaire) quant aux questions en lien avec l’avenir de l’Algérie et des Algériens. Actualité politique oblige, c’est au référendum portant révision constitutionnelle prévue le 1er novembre prochain, que la revue El Djeïch, consacre l’édito de son dernier numéro du mois de septembre dernier.
En effet, rappelant que durant le mois de septembre écoulé, notre pays a été au centre de nombre d’événements importants qui se sont déroulés tant à l’intérieur qu’à l’étranger, en dépit des conditions sanitaires difficiles qu’il traverse, à l’exemple de tous les pays du monde, El Djeïch, affirme que l’Algérie « a franchi des pas importants sur la voie de la préparation du référendum sur le nouveau projet de Constitution qui donnera la parole au peuple, consacrant ainsi les aspirations des générations à édifier une nouvelle Algérie, celle de la justice et du droit ».
« Le projet comporte de nombreuses questions qui traitent des problèmes du citoyen, répondent à ses préoccupations, réduisent ses souffrances et lui ouvrent des horizons porteurs d’espoir, tels que les droits, les libertés et la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat ainsi que la prévention contre la corruption et la lutte contre toutes les pratiques négatives qui prévalaient », écrit El Djeïch.
La revue a noté dans ce sens que le référendum se « tiendra dans des circonstances normales de transparence et d’intégrité totales et ouvrira une nouvelle ère », comme l’a promis le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, qui a affirmé que «toutes les garanties pour des élections intègres seront mises en œuvre, que ce soit à travers la constitutionnalisation de l’Autorité indépendante de surveillance des élections ou par un encadrement rigoureux du financement politique par des lois, dans le but de préserver le libre choix de l’expression populaire ou pour offrir des chances égales pour tous de voter et de se porter candidat afin que la voix de l’électeur soit respectée et que le paysage politique soit renforcé par une nouvelle génération d’électeurs».
Une date hautement symbolique
La symbolique du choix du 1er novembre pour l’organisation de ces élections porte en elle de nombreuses significations. Elle reflète, note El Djeïch, « l’insistance du président de la République à faire de cette journée mémorable le véritable point de départ de l’édification de l’Algérie nouvelle, affranchie de toutes les injustices, dépassements et autres points négatifs, un jour qui constituera le véritable départ de l’édification d’un État fort et craint ». Aussi, ce scrutin constitutionnel sera le premier jalon sur la voie du changement radical revendiqué par le peuple.
Á son tour, le Haut commandement de l’ANP consacrera tous ses efforts au succès de cette fête nationale, en veillant à ce que toutes les conditions soient réunies pour permettre aux citoyens d’exercer leur droit et de s’acquitter de leur devoir électoral dans un climat de quiétude et de stabilité. Ce sur quoi a insisté le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, en déclarant:
«Le Haut commandement de l’Armée nationale populaire fera tout son possible pour faire de cet évènement important un succès grâce à son soutien total aux efforts des institutions de l’Etat. J’ai donné des instructions strictes à toutes les composantes de l’armée et aux services de sécurité sur la nécessité de faire preuve du plus haut degré de vigilance et de responsabilité et de veiller à assurer la sécurité de ce référendum afin de permettre aux citoyens, à travers tout le pays, d’exercer leur droit et à accomplir leur devoir électoral.»
L’Algérie fidèle à ses positions
Dans son édito, la revue El Djeïch s’est longuement attardée sur les positions « inchangées » de l’Algérie s’agissant notamment de la cause palestinienne, sahraouie et les efforts consentis quant au règlement pacifique de la crise libyenne.
« Sur le plan extérieur, le discours du Président devant la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies a été l’occasion de renouveler les positions constantes de l’Algérie sur de nombreuses questions internationales, en particulier celles relatives au droit des peuples à l’autodétermination et à la liberté, ajoutant que la question palestinienne reste la mère des questions et un droit légitime pour le peuple palestinien d’établir un Etat indépendant avec El Qods pour capitale », lit-on en effet dans l’édito.
De même que la question sahraouie fait partie des questions de décolonisation et il est du droit du peuple sahraoui de décider de son propre destin, à travers l’application des résolutions de l’ONU, la réactivation du processus des négociations entre ses représentants et le Maroc, comme il est nécessaire d’accélérer la désignation d’un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour que l’Afrique se débarrasse définitivement des affres de la colonisation.
Pour conclure, El Djeïch affirme, qu’asseoir l’Etat de droit et concrétiser les revendications du peuplenécessitent que toutes les bonnes volontés conjuguent leurs efforts pour résoudre les problèmes accumulés, rassembler et susciter l’espoir en un avenir prometteur qui concrétise les aspirations des générations futures afin de réaliser les rêves de nos valeureux Chouhada et de nos héroïques Moudjahidin.
F.H