Elections régionales en Espagne : Nouveau revers pour le parti de Sanchez
Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez ne sait plus sur quel pied danser. Son revirement scandaleux vis-à-vis de la question sahraouie, a non seulement provoqué un tollé en Espagne, mais il lui a également coûté ses sièges aux élections régionales.
Les socialistes ont en effet, ont essuyé, dimanche, « un nouveau revers électoral dans leur ancien fief d’Andalousie (sud) », rapportent ce lundi des médias.
« Ce scrutin régional clé place la droite en position de force à un an et demi des prochaines élections nationales », explique l’AFP.
Selon des résultats quasi-définitifs, le Parti Populaire (PP, droite) – dont le candidat Juan Manuel Moreno préside la région depuis 2018 – a plus que doublé son score d’il y a quatre ans et obtenu la majorité absolue au parlement andalou avec 58 sièges sur 109. Le Parti socialiste (PSOE) a, lui, obtenu 30 sièges contre 33 en 2018, le pire résultat de son histoire dans la région, tandis que la gauche radicale, avec qui il gouverne à Madrid, s’est effondrée (7 sièges contre 17).
Région la plus peuplée du pays, avec 8,5 millions d’habitants, l’Andalousie est un ancien bastion historique des socialistes qui l’ont gouvernée sans interruption de 1982 aux dernières élections régionales de 2018.
Eclaboussés par un scandale de corruption, ils avaient alors été chassés du pouvoir par une coalition formée par le PP et les centristes de Ciudadanos, et soutenue au parlement régional par la formation d’extrême droite Vox.
Cette victoire «historique» du PP en Andalousie place son nouveau chef, le modéré Alberto Núñez Feijóo, en position de force en vue des prochaines élections nationales prévues fin 2023.
«Ce triomphe est celui de la modération et d’une autre façon de faire de la politique et c’est une très bonne chose pour toute l’Espagne», a lancé la numéro deux du parti conservateur, Cuca Gamarra.
En gagnant en Andalousie, le PP inflige un troisième revers consécutif à la gauche espagnole lors d’un scrutin régional, après celui de Madrid en mai 2021 et celui de Castille-et-Léon en février. Un «coup dur» pour le PSOE après lequel Pedro «Sanchez pourrait faire face à une bataille difficile pour être réélu» fin 2023, soulignait, avant le scrutin, Antonio Barroso, analyste au cabinet de conseil Teneo.
L’ensemble de la classe politique espagnole avait dénoncé la politique de Pedro Sanchez vis-à-vis du conflit au Sahara occidental, où il a réitéré son soutien au sinistre «plan d’autonomie» du Maroc lors de sa dernière intervention au Congrès, portant un sérieux coup aux efforts des Nations unies et du nouvel envoyé personnel du secrétaire général et contribuant directement à la dégradation de la situation au Sahara occidental et dans la région.
L’Algérie a d’ailleurs décidé de procéder à la suspension «immédiate» du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne
Le seul résultat du revirement du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, sur le conflit au Sahara occidental a été «la plus grande crise diplomatique avec l’un des pays stratégiques pour l’Espagne, qui est l’Algérie», a regretté le président du Parti populaire (PP, opposition), Alberto Nunez Feijoo.
R.N