Électricité en Afrique : AIEA et IRENA chargées d’élaborer le plan directeur
Le continent africain berce, sur le plan énergétique, entre déficits des uns et excédents des autres. Une situation pénalisante et qui ne peu durer.
A ce titre, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) viennent d’être sélectionnées pour diriger l’élaboration du plan directeur des systèmes électriques continentaux (CMP) africains. Ce plan géré par l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA) avec l’appui de l’Union européenne (UE), vise à établir un processus de planification à long terme à l’échelle du continent.
L’initiative permettra la mise en place d’un réseau de transport unifié en Afrique pour faciliter le commerce entre les pays africains et le commerce intercontinental avec l’Europe et l’Asie via les liaisons existantes en Afrique du Nord. Le projet augmentera l’accès interrégional à des ressources énergétiques renouvelables africaines abordables, favorisant ainsi les opportunités d’investissement et la croissance de l’emploi.
S’agissant de la tâche de l’IRENA et l’AIEA, en tant que partenaires de modélisation, il s’agit d’aider les parties prenantes à élaborer le CMP en identifiant les régions excédentaires et déficitaires en Afrique en termes de production. Aussi, les deux agences seront chargées de former le personnel de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) et les experts des pools électriques à l’utilisation des outils de modélisation.
Rappelons que le rapport Prix de l’énergie en Afrique : Transition vers une énergie propre pour l’industrialisation de l’Afrique publiée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), avait indiqué que l’Afrique n’atteindra pas les objectifs d’accès universel à l’énergie fixés dans l’objectif de développement n° 7 (ODD7).
Les principales raisons de cet échec sont l’offre et l’accès limités à l’électricité. L’Afrique s’appuie principalement sur les combustibles fossiles et la biomasse au lieu de diversifier son approvisionnement en énergie primaire. Pourtant, le continent dispose d’énormes ressources renouvelables et non renouvelables.
Yacine Bouali