Elle est convoquée à comparaître devant le juge d’instruction : Naima Salhi rattrapée par ses excès
La présidente du Parti de l’équité et de la proclamation, Naima Salhi, est convoquée à comparaître devant le juge d’instruction près le tribunal de Cheraga, le 7 décembre prochain. Elle a, elle même, confirmé l’information sur son compte des réseaux sociaux. L’ex membre de la chambre basse du Parlement sera auditionnée sur deux chefs d’inculpation : diffamation et atteinte à l’unité nationale. La justice a ainsi statué sur la recevabilité de la plainte déposée par un ancien cadre du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui s’est insurgé contre ses propos « haineux et xénophobes ».
L’ex députée devait être auditionnée bientôt par le juge d’instructeur à la même juridiction, dans une deuxième affaire, dans laquelle il lui est reprochée une incitation à la haine raciale et appel au meurtre. Un militant des droits de l’homme et deux avocats ont engagé la procédure judiciaire en mars 2020. Le dossier a été instruit une année plus tard, juste après la dissolution de l’APN par le président de la République, soit après que la mise en cause eut perdu son immunité parlementaire. Elle pourrait répondre de ses paroles toujours devant la justice pour une troisième plainte introduite contre elle par la famille du défunt moudjahid Lakhdar Bouregaâ. Dans une publication sur les médias sociaux, elle avait mis en doute son passé révolutionnaire et l’avait accusé d’intelligence avec des pays étrangers et de comploter contre l’Etat algérien. Longtemps protégée par son statut de députée, Naima Salhi a fini par être rattrapée par ses excès publics.
Soulef B.