Elle est placée sous contrôle judiciaire dans un deuxième dossier : Naima Salhi dans la tourmente
L’Ex députée Naima Salhi est rattrapée irrémédiablement par ses frasques et ses dérapages verbaux.
Elle vient d’être placée, par le juge instructeur près le tribunal de Chéraga, sous contrôle judiciaire.
Son passeport lui a été retiré et elle est astreinte à un pointage régulier devant le juge. Selon les informations publiées par le quotidien El Watan, le parquet avait requis le mandat de dépôt.
La mesure pourrait être adoptée par la Chambre d’accusation, dans les prochains jours, si le représentant du ministère public fait appel à l’ordonnance du juge instructeur.
C’est dire que l’affaire, pour laquelle la présidente du Parti de l’équité et de la proclamation, agréé en 2012 a été mise en examen, est assez sérieuse.
Elle est accusée d’« incitation à la haine raciale » et « appel au meurtre » pour s’être attaquée, avec des mots violents et sectaires, à ses concitoyens, principalement ceux de la Kabylie.
Elle a dénié aussi à Djamila Bouhired et feu Lakhdar Bouregaa leur passé révolutionnaire. En juin 2019, deux avocats, Mes Houali et Salim Chaït, ont déposé contre elle une plainte en justice pour propos haineux.
La procédure est restée, néanmoins, pendante, car la mise en cause était protégée par l’immunité parlementaire. Elle a repris son cours, au niveau de la brigade d’investigation de la gendarmerie nationale puis le juge d’instruction près le tribunal de Chéraga, dès qu’elle l’a perdu, à la faveur de la dissolution de l’APN en mars 2021.
En janvier dernier, Naima Salhi avait été inculpée dans une autre affaire qui l’oppose à un ancien cadre du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Ce dernier la poursuit en justice pour diffamation, mise en danger de la vie d’autrui et incitation à la haine.
L’ancienne députée l’avait dangereusement stigmatisé dans des podcasts publiés sur les réseaux sociaux. Le juge d’instruction l’a laissée en liberté provisoire dans ce dossier.
S.B