Décidemment, le monde virtuel, sans parler du « Darknet », est devenu une vraie jungle. On ne sait jamais qui est qui, et qui y fait quoi. Souvent, des applications anodines, gratuites, et en apparence sans le moindre risque, s’avèrent être particulièrement redoutables. C’est par exemple le cas de Al-Moazin et Qibla Compass, deux applications de prière musulmane en apparence inoffensives. Elles sont même très prisée par la communauté musulmane au regard de leur fonctionnalité et de leur gratuité. Finalement, ces deux logiciels se sont avérés être en lien avec le Pentagone, ministère de la Défense américains. Ils véhiculent des « malware » qui infectent les téléphones de leurs utilisateurs, en explorent le contenu, et permettent même de suivre certaines conversations en direct. Al-Moazin et Qibla Compass sont deux des dizaines d’applications contenant un « malware » développé par une société liée à des prestataires de la défense américaine, révèlent des médias locaux spécialisés. Ils précisent que des applications de prière musulmane figurent parmi les dizaines d’applications retirées du Google Play Store après la découverte d’un logiciel caché qui collecte les données des utilisateurs, développé par une société liée à des prestataires de la sécurité nationale américaine. Un article du Wall Street Journal a révélé dans ce sens que Al-Moazin Lite et Qibla Compass figurent parmi les applications populaires temporairement suspendues par Google fin mars. À l’origine de ces retraits, Joel Reardon et Serge Egelman, chercheurs à l’université, ont découvert un code qui collecte les données en cherchant des vulnérabilités dans les applications Android. Measurement Systems S. de R.L, société basée au Panama mais ayant partie liée avec le Pentagone, a payé des développeurs pour inclure son code dans leurs applications, selon le Wall Street Journal. La société a pu ainsi collecter des données sur les utilisateurs des applications, parmi lesquelles les numéros de téléphone, les adresses mail et les données GPS pour suivre les déplacements des individus. Reardon et Egelman indiquent que c’est le kit de développement de logiciel le plus intrusif dans la vie privée qu’ils ont vu en six ans d’examen des applications mobiles, le qualifiant de « malware ». Ces malware » ne sont peut-être pas aussi intrusifs et dangereux que le logiciel espion Pegasus dont se sert couramment le Maroc, mais ils semblent quand même n’en être pas loin. Measurement Systems serait liée à un prestataire de la défense basé en Virginie et impliqué dans des travaux de renseignement pour les agences de la sécurité nationale américaine, selon les registres commerciaux et les enregistrements de domaine. Parmi les autres applications impliquées dans ce scandale figurent Speed Camera Radar, WiFi Mouse et une application météo populaire en Iran. Cela resserre beaucoup plus le champ d’investigation pour désigner deux suspects principaux : les Américains et les Sionistes. Pour la petite information, ces logiciels islamiques ont été téléchargés par plus de 100 millions de personnes à travers le monde, ce qui n’est franchement pas peu dire. Les précieuses données récoltées par eux se trouvent désormais entre les mains de la CIA et de l’armée américaine. Reste à choisir entre un téléphone « hatba » et se faire adepte du surréaliste André Frènaud dont le rêve ultime était de pouvoir vivre dans une maison de verre. Et si nous y étions déjà…
Mohamed Abdoun