Conséquences des violentes émeutes ayant suivi l’assassinat vendredi du jeune Nahel, 17 ans par un policier à Nanterre, le président français ne se rendra pas, comme prévu, en Allemagne.
Emmanuel Macron était attendu, Outre-Rhin, demain dimanche soir pour une visite de trois jours. C‘est ce qu’annonce ce samedi la présidence allemande.
« Le Président français et le président fédéral allemand Frank-Walter Steinmeier se sont entretenus ce samedi 1er juillet 2023. Compte tenu de la situation intérieure, le Président Macron a indiqué qu’il souhaitait pouvoir rester en France ces prochains jours. Les deux présidents sont donc convenus de reporter la visite en Allemagne à une date ultérieure» a également indiqué l’Élysée auprès de BFMTV.
« Le président allemand regrette l’annulation et comprend parfaitement en raison de la situation » en France, est-il précisé dans le communiqué de la présidence allemande. Pour l’heure, aucune date n’’est encore fixée.
Plus de 1300 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi, après une quatrième nuit de violences urbaines en France. Pour leur part les ministres du gouvernement Borne ont été priés de rester à Paris ce week-end, alors qu’une nouvelle réunion de crise se tient ce samedi. En somme, la France est sur les nerfs.
Les bus et tramways sont à l’arrêt après 21 heures. La diplomatie britannique a déconseillé à ses ressortissants un voyage en France. Les hôtels enregistrent des annulations. Les restaurants ont baissé rideau.
Tandis que l’ONU appelle la France à se pencher sur « les sérieux problèmes de racisme» chez les forces de l’ordre. Vendredi, une Emmanuel Macron a dénoncé « une instrumentalisation inacceptable de la mort d’un adolescent » et annoncé que « des moyens supplémentaires » allaient être déployés par le ministre de l’Intérieur après trois nuits d’émeutes urbaines à la suite de la mort du jeune Nahel, enterré ce samedi en présence d’une foule nombreuse au cimetière du Mont Valérien après une prière mortuaire à la mosquée Ibn Badis, avenue Georges Clémenceau et un recueillement au funérarium du quartier.
Salim Hourra