Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré samedi, à partir du Pakistan, que les économies développées sont responsables de la grande majorité des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère au cours de l’histoire. Il affirme aussi que « les personnes vivant dans des conditions de grande vulnérabilité climatique, y compris en Asie du Sud, ont 15 fois plus de risques de mourir des conséquences du climat ».
Devant cette situation, le secrétaire général de l’ONU a appelé la communauté internationale à concevoir un nouveau mécanisme d’allègement de la dette pour les pays touchés. M. Guterres a également plaidé en faveur d’un mécanisme d’échange de dettes selon lequel un pays, au lieu de payer sa dette à ses créanciers, devrait pouvoir utiliser cet argent pour investir dans la résilience climatique, les infrastructures durables et la transition verte de son économie.
Appelant à un soutien efficace du monde développé aux pays en développement les plus touchés afin de renforcer la résilience et de s’adapter aux circonstances, le même responsable indique que « ce n’est pas une question de générosité. C’est une question de justice ».
En aout dernier, le secrétaire général Antonio Guterres a dénoncé la « cupidité » des grandes entreprises pétrolières et gazières. Il alerte les conséquences, notant des « signes avant-coureurs d’une vague de révoltes économiques, sociales et politiques qui pourrait n’épargner aucun pays ». Pour M. Gueterres, «il est immoral que les compagnies pétrolières et gazières tirent des profits records de cette crise énergétique sur le dos des personnes et des communautés les plus pauvres et au détriment du climat ».
Les bénéfices combinés des plus grandes compagnies énergétiques au premier trimestre de cette année « sont proches de 100 milliards de dollars. Je demande instamment à tous les gouvernements de taxer ces bénéfices excessifs et d’utiliser les fonds pour soutenir les personnes les plus vulnérables en ces temps difficiles ». Le patron de l’ONU rappelle que d’ici fin 2022, 345 millions de personnes pourraient se retrouver en situation d’insécurité alimentaire dans 82 pays, soit 47 millions de plus à cause de cette guerre.
Mohamed Ait S.