En France, les convictions religieuses seront incluses dans les fichiers de police
La décision pourrait devenir polémique. En France, trois décrets portant sur l’élargissement du champ des fichiers de police ont été publiés au journal officiel, selon la Croix qui cite NextINpact.
Initialement, les fichiers de police se contentaient de recenser les « actions de violences collectives » suspectées d’être commises par des personnes ou associations.
Désormais, les « opinions politiques », les « convictions philosophiques et religieuses » et « l’appartenance syndicale » y figureront aussi. Les pseudos Twitter et des données de santé, notamment psychologiques, seront collectés.
« Trois fichiers créés entre 2009 et 2011 sont concernés : le PASP (prévention des atteintes à la sécurité publique), le GIPASP (gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique) et l’EASP (enquêtes administratives liées à la sécurité publique) », détaille la Croix.
De son côté, le ministère français de l’Intérieur se défend invoquant la menace terroriste. Un motif qui ne semble pas convaincre certains spécialistes. « On s’écarte de tous les principes prévus en matière de fichage, ceux de nécessité et ceux proportionnalité notamment », a expliqué Virginie Gautron, maître de conférences à l’université de Nantes et spécialiste de ces questions.
« Pour le terrorisme, il y a d’autres fichiers », a pointé, pour sa part, le journaliste Pierre Januel cité par la même source.
Selon le département de Gérald Darmanin, 60 686 personnes sont inscrites au PASP, 67 000 au GIPASP et 221 711 à l’EASP.
Skander Boutaiba