Découverte macabre de 100 victimes dans les charniers
En Libye, des dizaines de civils abattus pour faire régner la terreur
Une semaine après la défaite du maréchal Khalifa Haftar dans sa bataille pour contrôler Tripoli et l’ouest de la Libye, des sources du gouvernement d’union nationale, dirigé par son rival Fayez El-Sarraj, annoncent la découverte d’au moins huit charniers dans la ville de Tarhouna au Sud-est de la capitale.
Le site d’information Arabicpost, parle en effet, de 70 civils exécutés dont des femmes et des enfants.
Citant une source des “forces de protection de Tarhouna”, Arabicpost rapporte que les milices El Kani (une des familles de la ville de Tarhouna), loyales au maréchal Haftar, ont enlevé et tué à l’aveuglette des habitants des villes d’Ezzaoui, Souk El Jomâa, Tripoli et Misrata. L’objectif serait de faire régner la terreur et prouver la suprématie des pro-Haftar dans la région.
Des dépouilles piégées par des mines
Selon Kamel Abou Bakar, président de la Commission générale de recherche et d’identification des disparus, cité par le site, de nouvelles informations font état de plus de 100 victimes dans les charniers. Mais les équipes de recherche rencontrent des difficultés pour les extraire. Certaines dépouilles seraient en effet piégées par des mines.
Dans une déclaration à la presse, Fathi Bach Agha, ministre de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli, dirigé par Fayez Al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale, annonce que les rapports préliminaires prouvent que des dizaines de victimes avaient été enterrées vivantes. L’ONU réclame une enquête.